La préparation d’élections «transparentes et apaisées» au Mali a été au centre d’un conseil ministériel présidé par le chef de la transition Assimi Goïta. Aucune date n’a pour l’heure été fixée mais l’accent a été mis sur la réussite des réformes institutionnelles.
Le chef d’État du Mali et président de la transition, Assimi Goïta, a présidé le 27 novembre un conseil ministériel consacré aux préparatifs du pays pour les prochaines élections et aux réformes nécessaires pour renforcer le succès de la transition, rapporte la presse locale citant un communiqué du gouvernement.
Bien que les dates des prochaines échéances électorales n’aient pas encore été fixées, le président de la transition a «engagé le gouvernement à consolider les acquis et à poursuivre les réformes entamées» en vue de l’organisation d’«élections transparentes et apaisées», selon les mots du communiqué.
Le chef d’État a appelé le gouvernement à accorder une «attention particulière» à un certain nombre de «questions déterminantes» pour la réussite de la transition, dont notamment la défense et la sécurité du pays, les réformes politiques et institutionnelles et l’apaisement du climat social, ainsi que le renforcement de la diplomatie extérieure.
La nomination des nouveaux membres du gouvernement «intervient à un moment où notre pays a engagé des réformes majeures», a notamment souligné le chef de la transition.
Nouvel élan à la réforme institutionnelle
Le 21 novembre, Assimi Goïta avait nommé le général Abdoulaye Maïga Premier ministre en le chargeant de former un nouveau gouvernement. La veille, un décret signé par Goïta avait mis fin aux fonctions de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en poste depuis 2021.
Dans ce gouvernement, constitué de 28 ministres, sept ministres ont été remplacés mais la grande majorité (21) a été reconduite. Abdoulaye Maïga a conservé par ailleurs son poste de ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Parmi les sept ministres entrants, Bakary Traoré a pris le portefeuille de la Refondation de l’État, alors que Mamani Nassiré a été nommé ministre délégué chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral.
Ces deux nominations traduisent particulièrement la volonté d’insuffler un nouvel élan à la réforme institutionnelle dans le pays et préparer les prochaines élections. Le Mali est dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d’État de mai 2021.