Placé à la tête de la Santé par Donald Trump, Robert Kennedy Jr. ne perd pas de temps pour chambouler les vieilles pratiques de santé publique. Alors que 63% de la population américaine utilise de l’eau potable fluorée, il entend mettre un terme à l’usage de ce « déchet industriel », dont les dangers sanitaires sont de plus en plus étudiés, et confirmés.
Pratique entretenue aux Etats-Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la fluoration de l’eau est censée lutter contre la prolifération des bactéries et prévenir ainsi les caries. Sauf que l’on s’est rendus compte avec les années que l’absorbtion de fluor crée d’autres problèmes de santé. Selon Robert Kennedy Jr., elle est liée au développement de « l’arthrite, aux fractures osseuses, au cancer des os, à la perte de quotient intellectuel [QI], aux troubles du développement neurologique et aux maladies de la thyroïde ». Et aujourd’hui, les études tendent à confirmer la plupart de ces affirmations.
Comme l’explique Le Monde, « tout est une question de dosage ». L’OMS fixe le seuil de dangerosité à 1,5 mg/L, et de manière générale, la majorité des communes maintiennent une concentration de fluor inférieure à 1 mg/L. Le hic, c’est qu’il en faut bien moins que ça pour voir apparaître des effets secondaires importants.
D’abord, consommé en trop grande quantité (à cause de l’eau, mais aussi des dentifrices, par exemple), le fluor peut se montrer contre productif au niveau des dents, qu’il peut rendre cassantes. Il peut également se fixer sur les os et rendre difficile les articulations. Aussi, et c’est peut-être là le plus inquiétant sociétalement parlant, une exposition trop importante au fluor crée des trouble du développement cognitif. Comme le rapporte Le Monde, en s’appuyant sur une étude du National Toxicology Program, les enfants surexposés (ou dont la mère a été surexposée) risquent « un retard dans l’apprentissage, une saturation de l’attention et de la mémoire de travail et une entrave au développement du raisonnement et de la pensée abstraite ».
Avec toutes ces informations, petit à petit, les politiciens qui défendent l’interdiction du fluor dans l’eau tels que Robert Kennedy Jr. gagnant du terrain. Cela dit, ils font encore face à un mur d’autorités sanitaires solide, dont les dentistes, qui n’en démordent pas.