par Modeste Dossou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué, lors d’un entretien avec le média Rossiïskaïa gazeta, que le système colonialiste n’a jamais cessé sur le continent africain et ailleurs. Il estime que le colonialisme a simplement pris une autre forme.
Selon le chef de la diplomatie russe, expliquant les nouvelles formes de colonialisme, «les méthodes varient, de la pression via des sanctions à la contrainte de signer des accords inégaux et léonins». Il poursuit son intervention, estimant qu’«il est clair que cela conduit à un ralentissement du développement des États du sud global et de l’est».
Selon Sergueï Lavrov, cité par l’agence Sputnik, les pays en développement «soulèvent constamment la question de leur place dans le système mondial de la répartition du travail». Celle-ci est une autre manifestation évidente du néocolonialisme, selon le haut responsable. Il cite en guise d’exemple le commerce du café qui génère des profits énormes pour les multinationales alors que les pays africains ne touchent que 10% des bénéfices.
«Nous sommes conscients que les néocolonialistes occidentaux ne renonceront pas de bon gré à leurs privilèges», a déclaré Sergueï Lavrov. Le ministre russe estime que les institutions financières internationales, comme le FMI et l’OMC, sont des outils dont se servent les puissances occidentales colonialistes, pour leurs propres intérêts.
«Il est grand temps d’adapter les principes et le système de gouvernance des institutions de Bretton Woods à la situation réelle de l’économie mondiale, où le G7 représente moins d’un tiers du PIB mondial, alors que les membres du BRICS en totalisent 36%», a conclu Lavrov.
source : Actu Cameroun