Les élus de Montréal ont mis un terme à la fluoration de l’eau dans six municipalités de l’Ouest-de-l’Île, notamment grâce à une pétition soutenue par Robert F. Kennedy Jr. Officiellement justifiée par des questions de coûts et de cohérence, cette initiative suscite des débats explosifs sur la transparence et l’influence des lobbys, et bien sûr, sur l’intérêt du fluor.
Cette initiative a été notamment déclenchée par une pétition de Ray Coelho, lui-même soutenu par Robert F. Kennedy Jr., qui a déjà fait savoir qu’il souhaitait arrêter la fluoration de l’eau publique. Ce dernier, posté à la Santé par Donald Trump, soutient que le fluor, si tant est qu’il combatte les carries, est un « déchet industriel » lié à une chaîne de problèmes sanitaires et qu’il finalement dangereux d’en ajouter dans l’eau. Par ailleurs, comme le rapporte La Presse, le service des eaux local indique qu’il en coûte environ 100 000 $ par année pour fluorer l’eau des deux usines de traitement.
Malgré ces mises en garde sanitaires et économiques, qui ne datent pas d’hier, le maire de Beaconsfield fait montre d’opposition : « Cette décision antidémocratique démontre un manque total de respect envers la population concernée. » Une population qui, selon lui, n’a jamais demandé le retrait du fluor.
Sans trop de surprise, les élus de Montréal qui ont soutenu cette décision se mettent ainsi à dos les grandes institutions de santé publique telles que Santé Canada et l’OMS. Ces dernières plaident pour la fluoration comme moyen efficace de prévenir la carie, ignorant les « préoccupations sanitaires » pour les travailleurs manipulant ces produits autant que les problèmes de santé que l’absorbtion de fluor au quotidien déclenche chez les citoyens.
Finalement, si La Presse rapporte que cette décision soulève des inquiétudes quant au pouvoir décisionnaire des nouvelles figures politiques américaines, il est assez clair que ces dernières ont décidé de faire bouger les choses.