Kaja Kallas, nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, a menacé la Géorgie de sanctions après le gel des discussions d’adhésion à l’UE, tout en exprimant son soutien aux manifestants pro-occidentaux lors de son tout premier jour en fonction.
Dès son entrée en fonction, l’ancienne Première ministre estonienne et nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui a remplacé Josep Borrell à ce poste, a fait des déclarations fracassantes, cette fois-ci concernant le fait que les sanctions faisaient partie des «options» envisagées par les Occidentaux après le gel par la Géorgie des discussions d’adhésion à l’UE.
S’adressant aux journalistes en Ukraine ce 1er décembre, Kaja Kallas a pris le parti des manifestants pro-européens. «Il est clair que l’utilisation de la violence contre des manifestants pacifiques est inacceptable, et le gouvernement géorgien devrait respecter la volonté du peuple géorgien», a-t-elle déclaré. «En ce qui concerne l’Union européenne, cela a clairement des conséquences sur notre relation avec la Géorgie», a-t-elle poursuivi.
Kallas donne de la voix
Les manifestations se sont intensifiées à Tbilissi depuis le 28 novembre, lorsque le Premier ministre Irakli Kobakhidze a annoncé le gel des discussions d’adhésion à l’UE jusqu’en 2028, en raison du «chantage et de la manipulation constants» de Bruxelles sur la politique intérieure géorgienne. Lors de la manifestation du 30 novembre, les manifestants ont tiré des feux d’artifice et lancé des cocktails Molotov contre les policiers. Dans la nuit du 1er décembre, les manifestants ont utilisé une sorte de mitrailleuse improvisée qui lançait violemment des pétards en direction des forces de l’ordre. La police a répondu par des gaz lacrymogènes, des canons à eau et l’arrestation de nombreuses personnes.
Cette prise de position n’était pas la première déclaration «spectaculaire» de Kaja Kallas ce 1er décembre. Arrivée à Kiev dès son premier jour de travail, elle a déclaré qu’elle n’excluait pas l’envoi de troupes européennes à Kiev, prouvant ainsi une fois de plus que l’UE ne cherchait pas la paix, mais la continuation de la guerre, selon Dmitri Medvedev, ex-président de la Fédération de Russie (2008-2012) et actuel vice-président du Conseil de sécurité.