En Namibie, la candidate du parti au pouvoir, Netumbo Nandi-Ndaitwah, est en tête avec plus de 58% des voix, après 92% du dépouillement effectué. Si elle gagne, elle sera la première femme présidente du pays. Son rival Panduleni Itula refuse de reconnaître les résultats et annonce qu’il les contestera.
La Namibie se dirige ce 3 décembre vers l’élection de sa première femme présidente dans l’histoire du pays. Le dépouillement de 92% des scrutins donne la candidate du parti au pouvoir (la Swapo) et vice-présidente du pays Netumbo Nandi-Ndaitwah largement en tête, avec plus de 58% des voix.
Netumbo Nandi-Ndaitwah, candidate de la Swapo (acronyme anglais pour Organisation du peuple du Sud-Ouest africain) qui dirige le pays depuis 34 ans, semble ainsi assurée de l’emporter dès le premier tour, selon le décompte de l’Autorité électorale.
Le leader du principal parti d’opposition, les Patriotes indépendants pour le changement (IPC), Panduleni Itula, arrive loin derrière avec 25,4% des voix. Il avait déjà annoncé le 30 novembre qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats, dénonçant «de multiples irrégularités».
Les élections présidentielle et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote. Le premier jour du vote, d’interminables files d’attente avaient obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu’à 12 heures.
Militante marxiste
Nommée vice-présidente le 4 février 2024, Netumbo Nandi-Ndaitwah, âgée de 72 ans et surnommée «NNN», occupait le poste de Vice-Premier ministre, l’une des plus hautes fonctions du gouvernement namibien, depuis mars 2015.
De mars 2010 à décembre 2012, elle était ministre de l’Environnement et du Tourisme, puis ministre des Affaires étrangères jusqu’en 2024.
Passée par l’URSS lors de son exil dans les années 1970, Nandi-Ndaitwah, alors militante marxiste, a fait ses classes au Komsomol, l’organisation de jeunesse du parti communiste soviétique.
La Swapo, mouvement d’inspiration marxiste du temps de la lutte contre l’occupation de l’Afrique du Sud de l’apartheid, gouverne la Namibie depuis son indépendance en 1990. Le pays a récemment exprimé son souhait de rejoindre les BRICS.