En cette fin d’année 2024, le spectre d’une troisième guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l’aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total.
Ajoutons à cela que les principaux dirigeants européens ne peuvent pas, et ne pourront jamais, admettre qu’ils se sont fourvoyés dans une guerre insensée, il est à craindre qu’ils aillent jusqu’au-boutisme, à savoir, la destruction de l’UE sur le plan économique et industriel. Car, en remettant constamment, les clés de la France et des autres pays de l’UE aux USA et à l’oligarchie financière internationale, force est de constater que la paupérisation de nos pays devient de plus en plus flagrante. Le pillage a encore de beaux jours devant lui à moins que des gens sensés n’y mettent un terme rapidement.
La victoire de Donald Trump n’était pas prévue au programme par les dirigeants européens. Kamala Harris aurait assuré la pérennité du soutien de l’OTAN à Kiev. Avec Donald Trump, rien n’est moins sûr. « Curieusement », depuis la victoire électorale de ce dernier, nous sommes témoins d’une véritable escalade de provocations diverses envers la Fédération de Russie, et d’une attaque de terroristes armés par les USA et la coalition internationale, dans le Nord de la Syrie et plus précisément dans la région d’Alep. « Curieusement », cette attaque survient le même jour de l’entrée en vigueur du cesser le feu entre Israël et le Liban. « Curieusement », le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham, responsable de l’attaque à Alep, entretient des liens étroits avec la Direction Principale du Renseignement (GUR) du ministère de la Défense de l’Ukraine. Tiens, tiens… Voir en fin d’article.
Voici une chronologie récente des principales étapes des velléités guerrières de nos dirigeants occidentaux.
27 septembre 2024. « La troisième guerre mondiale est possible, et il est urgent de retrouver nos esprits », a déclaré le Président du Conseil européen, Charles Michel, le 26 septembre à New York lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.
6 octobre 2024. Déclaration de Benjamin Haddad, ministre de l’Europe au Quai d’Orsay
BH – « Le président de la République avait été très clair, il y a quelques mois. Pendant trop longtemps, on a fixé énormément de lignes rouges aux Ukrainiens, tandis que la Russie ne s’en fixait aucune… » « La France avait permis d’ailleurs à cette aide de passer plusieurs caps. On a été parmi les premiers pays à livrer des chars, je vous le rappelle, à livrer des missiles de longue portée. On a débloqué un certain nombre de débats. Il faut continuer à aider les Ukrainiens et à créer le rapport de force le plus favorable pour eux sur le terrain, en particulier après une année qui a été difficile sur le terrain, sur le plan militaire, comme sur le plan économique ou humanitaire. Il y aura quelques dossiers dans les prochains mois qui vont être absolument fondamentaux et sur lesquels je m’investirai tout personnellement : un prêt qui est financé à partir des avoirs gelés de la Banque centrale russe immobilisés en Europe, un prêt de 50 milliards d’euros des pays du G7 à l’Ukraine, qui est aujourd’hui bloqué notamment par la Hongrie, et donc je me mobiliserai avec nos partenaires pour qu’on débloque ce prêt, qui est fondamental pour donner un souffle, un soutien de long terme aux Ukrainiens… » « Il y a demain, évidemment, des questions qui se posent après les élections américaines sur la durabilité du soutien américain. Il faut que nous, on se donne les moyens de pouvoir défendre notre sécurité, seuls si nécessaire. Et ça passe par le fait d’aider les Ukrainiens… »
Q – « Est-ce que vous pensez que les Britanniques et les Américains devraient donner le feu vert ?
BH – De quoi parlons-nous ? On parle de donner la permission de ne pas s’opposer au fait que les Ukrainiens utilisent leurs armes pour répondre sur des cibles militaires à des tirs de missiles de la part de la Russie contre des infrastructures, que ce soient des infrastructures civiles, parfois, en Ukraine, ou des infrastructures militaires. On est effectivement dans le cadre, là, de la légitime défense.
Q – Donc, oui ?
BH – Donc oui » (1)
Il est nécessaire de rappeler que Benjamin Haddad, ministre chargé de l’Europe en France, a reçu 12 200 € par mois par l’Atlantic Council pour être le représentant des intérêts américains en France et en EU. Extrait du journal Marianne en date du 17 novembre 2024
« Le ministre délégué a travaillé aux États-Unis de 2014 à 2022 dans des think tanks politiques. À cette occasion, comme « Marianne » l’a découvert dans son dossier de candidature adressé à « En marche » pour les législatives de 2017, il a tissé des liens avec… Mike Pompeo, qui deviendra patron de la CIA et secrétaire d’État lors du premier mandat de Donald Trump.
Prendre des responsabilités politiques, l’ambitieux Benjamin Haddad en rêve depuis longtemps. Après avoir réussi à se faire élire en 2022, puis en 2024, comme député sous l’étiquette Renaissance, il a obtenu le Graal tant espéré en devenant ministre délégué chargé de l’Europe au sein du gouvernement Barnier. À peine était-il nommé que la polémique enflait sur les réseaux sociaux, lui qui a travaillé à Washington durant huit ans, de 2014 à 2022, dans deux think tanks influents, d’abord au Hudson Institute (pour près de 46 000 € par an), puis à l’Atlantic Council (pour une moyenne de 112 000 € par an). » (2)
21 octobre 2024. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé lundi lors d’une visite à Kiev, le versement prochain à l’Ukraine d’une aide militaire d’un montant de 400 millions de dollars, prévue dans le cadre d’une enveloppe de plusieurs milliards de dollars annoncée par Washington fin septembre. Cette aide s’inscrit dans une enveloppe d’un montant total de près de 8 milliards de dollars, annoncée par le président américain Joe Biden fin septembre.
5 novembre 2024. Négociations secrètes en coulisses. Alors que Donald Trump vient d’être élu à la tête des Etats-Unis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky subit la pression de ses alliés pour aller vers la table des négociations. Des émissaires s’y attellent déjà, dans le plus grand secret. (3)
14 novembre 2024. Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants, et Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se sont rendus dans un camp de manœuvre de l’Est de la France. (Mourmelon dans la Marne). L’occasion d’un point d’étape sur la mission de la Task force « Champagne » et de son travail de formation au profit des militaires ukrainiens.
Depuis le mois de septembre 2024, la France forme et équipe plus de 2 000 soldats de la brigade Anne de Kyiv. Ils sont entraînés et encadrés par 1 500 militaires français de la Task force « Champagne ». Cette formation répond aux besoins exprimés par le partenaire. Pour cela, elle se base sur les retours d’expérience du front russo-ukrainien. Elle s’appuie sur un environnement réaliste, notamment un réseau de tranchées, un environnement de combat en conditions réelles et l’emploi de drones.
Au terme de la formation, la brigade ukrainienne sera opérationnelle et équipée de 128 véhicules de l’avant blindé, 18 canons Caesar, 18 blindés de reconnaissance AMX10RC, 10 TRM ainsi que 20 postes Milan. Au total, au 1er novembre 2024, plus de 14 000 soldats ukrainiens ont été formés par la France. (4)
17 novembre 2024. Joe Biden donne une conférence de presse où il autorise l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée contre la Fédération de Russie. Conférence de presse « lunaire », car il a l’air absent lors de cette déclaration et à la fin, il s’en va, sans répondre aux questions des journalistes. (5)
18 novembre 2024. Boris Johnson a appelé Paris et Londres à propos de l’autorisation accordée à l’Ukraine pour utiliser des missiles à longue portée. « Je me demande comment un type comme Donald Trump peut inaugurer son mandat par une capitulation, une humiliation pour les États-Unis, pour l’OTAN, et pour lui-même, s’il donnait la possibilité à Poutine de vaincre l’Ukraine […]. Il n’accepterait jamais d’être battu par Poutine », assure par ailleurs l’ex-dirigeant. « Peut-être, je suis naïf, mais on verra », ajoute-t-il.
18 novembre 2024. Ursula Von der Leyen exhorte l’UE à faire plus pour rivaliser avec les dépenses de défense de Moscou.
18 novembre 2024. La Russie a promis une réponse « appropriée » sur le champ de bataille en cas de tir par l’Ukraine de missiles de longue portée américains contre son territoire.
18 novembre 2024. L’Allemagne livre des drones. Les missiles longue portée ne sont pas encore au programme. Le gouvernement allemand a réitéré son refus de livrer des missiles de longue portée Taurus réclamés par l’Ukraine face à la Russie, malgré le feu vert de Washington pour des armes similaires, mais va en revanche lui fournir 4 000 drones sophistiqués.
18 novembre 2024. La Suède et la Finlande se préparent à la guerre. Que faire si la guerre arrive ? La Suède a commencé ce lundi à envoyer cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, au moment où l’Ukraine est à la peine face aux troupes russes. Depuis le début de ce conflit armé, ce pays scandinave exhorte sa population à se préparer, aussi bien mentalement que d’un point de vue logistique, à la possibilité d’une guerre, étant donné la proximité de la Russie. La Finlande voisine, a dans le même temps, créé un site web avec des conseils de préparation similaires.
18 novembre 2024. La Chine appelle à la paix en Ukraine. « Le plus urgent est d’encourager un apaisement de la situation aussi vite que possible », a déclaré lors d’une conférence de presse régulière Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, après que Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée américains. Par ailleurs, Pékin réclame un « cessez-le-feu rapide et une solution politique ».
18 novembre 2024. Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères, sur les conflits en Ukraine et au Proche-Orient et la question du Mercosur, à Bruxelles.
« Sur le plan de l’aide financière, il faut que les 50 milliards d’euros tirés des actifs russes gelés, agréés au niveau du G7, puissent parvenir le plus rapidement possible aux Ukrainiens. Sur le plan de la formation, les 2.300 soldats ukrainiens de la brigade Anne de Kiev qui viennent d’être formés en France et équipés en France vont, dans quelques jours, regagner l’Ukraine pour pouvoir se déployer sur le front. Il faut continuer avec ces initiatives qui sont soutenues par l’Europe au travers de l’opération EUMAM. » (6)
18 novembre 2024. Jens Stoltenberg, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, deviendra le nouveau co-président du Groupe Bilderberg. (7) Jens Stoltenberg sera également le prochain président de la Conférence de Munich sur la sécurité en février 2025.
19 novembre 2024. Emmanuel Macron et Keir Starmer, le 1er Ministre Anglais, saluent la décision américaine d’utiliser les missiles à longue portée.
19 novembre 2024. Déclaration de Donald Trump. « Nous n’avons jamais été aussi proches de la 3e guerre mondiale que nous sommes aujourd’hui avec Joe Biden. Un conflit nucléaire signifierait la mort de l’humanité entière. Il faut éviter ce cauchemar, éviter cet Armageddon nucléaire. Une cessation immédiate de la guerre en Ukraine » (8)
20 novembre 2024. Joe Biden approuve la fourniture de mines antipersonnel pour l’Ukraine. Une guerre de plus en plus sale, car il faut savoir, que les mines terrestres antipersonnel (APL) sont souvent conçues, pour blesser et mutiler, afin de submerger le système de soutien logistique (principalement médical) des forces ennemies qui les rencontrent. Certains types d’APL peuvent également endommager les chenilles des véhicules blindés ou les pneus des véhicules à roues.
La 5ème conférence de la convention d’Ottawa s’est ouverte le 25 novembre 2024 à Siem Reap, au Cambodge. Ce traité, signé par 164 pays, interdit l’utilisation, le stockage, la production et le transfert de mines terrestres antipersonnel. Le lieu du sommet est en soi un symbole, car le Cambodge est l’un des pays les plus minés au monde et est devenu un précurseur mondial en termes de déminage. Alors que les États-Unis ont autorisé la livraison de mines à l’Ukraine, le ministre d’État cambodgien Ly Thuc appelle les pays non-signataires à rejoindre la lutte contre le fléau de ces mines.
20 novembre 2024. L’Ukraine frappe la Russie avec des missiles franco-britanniques Storm Shadow. Au moins 12 missiles ont été tirés.
21 novembre 2024. Satellites patrouilleurs-guetteurs. Cet été, le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (Cosmos) a déménagé de la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun à Toulouse. Une autre étape importante sera franchie en 2025 avec l’inauguration du nouveau bâtiment du CDE. L’édifice devrait accueillir environ 500 personnes d’ici à 2030, soit une augmentation des effectifs d’environ 40 % par rapport à 2019. Surtout, il se trouvera à proximité du CNES et du Centre d’excellence spatial de l’Otan, générant ainsi des synergies bénéfiques à tout l’écosystème. Incarnation de la récréation de la base aérienne 101, ce site deviendra l’organe central de l’outil de combat spatial dont se dote la France. À court terme, le CDE verra en particulier muni d’une véritable capacité de défense active dans l’espace. Elle prendra forme avec la mise en orbite géostationnaire du démonstrateur Yoda. Sa mission : explorer les méthodes de protection de nos satellites militaires depuis l’espace. « C’est un programme expérimental qui sera suivi par le système Egide5, sa version opérationnelle », indique le commandant de l’espace. À noter également, l’annonce, le 17 septembre dernier, du nouveau démonstrateur d’action dans l’espace en orbite basse, nommé Toutatis. Plus globalement, ces premiers satellites patrouilleurs-guetteurs visent à doter la France d’une capacité d’action dans l’espace. À la clé, la possibilité de surveiller l’espace depuis l’espace pour détecter un acte suspect ou agressif et s’interposer si besoin. Le découragement sera au cœur du futur dispositif, qui s’effectuera en étroite coordination avec nos partenaires, comme le signale, entre autres, le ralliement en 2024 de la France à l’opération américaine Olympic Defender. (9)
23 novembre 2024. Déclaration de Jean-Noël Barrot : Guerre en Ukraine, la Russie progresse, la France soutien Kiev. « La France n’écarte « aucune option » dans son soutien à l’Ukraine, a annoncé le ministre des Affaires étrangères. Une déclaration qui intervient alors que l’Ukraine est en difficulté sur le terrain, notamment dans les territoires pris à la Russie durant la contre-offensive.
« Dans la logique de la légitime défense », le chef du Quai d’Orsay n’exclut pas que Kiev puisse tirer des missiles français à longue portée sur la Russie. Il n’a pas confirmé que de telles armes avaient déjà été utilisées. Quant à l’envoi de troupes françaises, Paris n’écarte« aucune option ». « Les alliés occidentaux ne devraient pas fixer de limites au soutien à l’Ukraine contre la Russie », déclare le ministre. Les Occidentaux « ne doivent pas fixer de ligne rouge » dans leur soutien à l’Ukraine. Cette décision place la France sur un pied d’égalité avec les États-Unis et le Royaume-Uni en matière de soutien militaire à l’Ukraine, au milieu des inquiétudes concernant une escalade nucléaire de la part de Moscou. (10)
25 novembre 2024. Dans la perspective d’un désengagement américain vis-à-vis de Kiev en raison du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Paris et Londres n’excluent pas de prendre la tête d’une coalition en Ukraine, selon des modalités qui restent à préciser. Alors que le conflit en Ukraine connaît une nouvelle phase d’escalade, les discussions sur l’envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées sur le sol ukrainien, ont été réactivées, a appris Le Monde de sources concordantes. Des débats sensibles, pour l’essentiel classifiés, mais bel et bien relancés, dans la perspective d’un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonctions de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier 2025. (11)
25 novembre 2024. Depuis peu, des convois de tanks américains sont en déplacement en France. 6 000 réservistes américains vont arriver en France accompagnés de 2000 tanks américains. Selon le ministère des Armées et des Anciens combattants qui a transmis à Actu Landes un communiqué, il s’agit de l’opération « Atlantic Resolve » : « Plusieurs dizaines d’engins blindés seront transportés à travers la France, en plusieurs convois (placés sous la responsabilité de la Gendarmerie nationale). Réalisés par des prestataires civils, ces convois s’échelonneront jusqu’au 21 novembre ». L’opération Atlantic Resolve est la réponse des États-Unis, dans le cadre de l’OTAN, à la guerre russo-ukrainienne. (12) et (13)
25 novembre 2024. Roumanie : avec Calin Georgescu, la percée inattendue d’un candidat hostile à l’OTAN au premier tour de l’élection présidentielle. À craindre le sabotage du 2e tour par l’OTAN. En exemple : La Moldavie. Qui peut croire que les expatriés moldaves ont pu faire la différence ? La diaspora moldave est si forte que ça à l’étranger ? On ne le croit pas. En Géorgie aussi, ils ont essayé de truquer les élections. La Roumanie est un pilier stratégique pour la défense européenne. Le pays, qui compte 19 millions d’habitants, abrite plusieurs bases de l’Alliance atlantique. Plus d’un millier de militaires français sont déployés sur son territoire, qui abrite un bouclier antimissile américain. Plus de 5 000 soldats sont stationnés en Roumanie.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les déclarations passées de Calin Georgescu, ouvertement critiques envers l’OTAN, ont de quoi inquiéter l’alliance. « Le bouclier antimissile est une honte. Il ne s’agit pas d’une défense, mais d’une politique de confrontation. Il ne nous apportera pas la paix », dénonçait-il ainsi en 2021. Cette position tranche radicalement avec la ligne actuelle de Bucarest. À noter la construction, en Roumanie, d’une très grande base de l’OTAN similaire à celle de Ramstein en Allemagne
26 novembre 2024. Guerre en Ukraine : la France et le Royaume-Uni à la manœuvre pour envoyer des troupes. Plusieurs pays européens se disent prêts à envoyer des troupes en Ukraine. Ces forces rempliraient des missions de formation et garantiraient la sécurité de Kiev, en cas d’accord de paix avec la Russie. À Kiev, on parle de « l’alliance des audacieux », un regroupement de cinq à sept pays européens en faveur d’un déploiement de troupes sur le sol ukrainien. Porté publiquement par la France depuis le mois de février et à nouveau évoqué par Emmanuel Macron en juin 2024, en marge de la célébration du 80ᵉ anniversaire du Débarquement, ce projet semble en passe de se concrétiser. (14)
26 novembre 2024. Guerre en Ukraine : La Russie promet une « réponse » aux nouveaux tirs de missiles américains sur son sol.
27 novembre 2024. Un haut responsable de l’ONU s’inquiète d’une nouvelle escalade dans une guerre déjà explosive.
28 novembre 2024. L’UE accorde 18,1 milliards d’euros à l’Ukraine dans le cadre d’un engagement du G7. Cette somme est fournie dans le cadre d’un prêt promis fin octobre 2024 par les sept principales économies du monde, qui doit être remboursé par les intérêts des avoirs russes gelés. (15)
29 novembre 2024. Point d’orgue à l’escalade :
L’Ukraine demande à l’OTAN d’être invitée à adhérer à l’OTAN la semaine prochaine, (Reuters), selon une lettre écrite par le gouvernement ukrainien. « L’invitation ne doit pas être considérée comme une escalade », a écrit Andriy Sybiha, ministre des affaires étrangères en Ukraine dans la lettre. « Au contraire, avec une compréhension claire que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est inévitable, la Russie perdra l’un de ses principaux arguments pour poursuivre cette guerre injustifiée », a-t-il écrit. « Je vous exhorte à approuver la décision d’inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance, qui sera l’un des résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN des 3 et 4 décembre 2024. »
Il faut comprendre que l’OTAN est une organisation internationale dont la mission essentielle est la défense collective. Elle implique, notamment, qu’une attaque contre l’un ou plusieurs de ses membres est considérée comme dirigée contre tous. Donc, tous les pays doivent ainsi assister les parties attaquées, militairement si nécessaire, pour “rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord” (article 5 du traité de l’Otan).
Vous comprenez pourquoi Volodymyr Zelensky pousse pour que l’Ukraine fasse partie de l’OTAN.
30 novembre 2024. Le groupe Hayat Tahir al-Cham lance une offensive à Alep, la deuxième ville la plus importante de Syrie. Les buts de ce groupe sont de renverser le parti laïc Baas Syrien et de le remplacer par un régime islamique régi par la Charia. Ce groupement est soutenu par les USA et la coalition internationale qui ont déclenché la guerre en Syrie depuis 2011. Un des buts non affichés, est d’affaiblir la Fédération de Russie qui doit agir maintenant sur deux fronts, l’Ukraine et la Syrie. Cerise sur le gâteau, le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham entretient des liens étroits avec la Direction Principale du Renseignement (GUR) du ministère de la Défense de l’Ukraine. Extrait de l’article de Stratpol du 2 décembre 2024
« Tout d’abord, il est crucial de noter que le groupe islamiste terroriste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de l’offensive contre la ville syrienne d’Alep, entretient des liens étroits avec la Direction principale du renseignement (GUR) du ministère de la Défense de l’Ukraine. Par ailleurs, des mercenaires ayant combattu pour l’Ukraine sont impliqués dans des actes meurtriers contre des Arabes dans la bande de Gaza, au Liban, et désormais en Syrie.
En septembre 2024, il a été révélé que Kiev établissait des relations avec les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham pour attaquer les militaires russes en Syrie. Selon le journal turc Aydınlık le 18 juin, une délégation ukrainienne a mené une série de rencontres à Idlib avec des dirigeants de l’organisation HTS, notamment avec l’un de leurs commandants, Haitham al-Omeri. Lors de ces réunions, Kiev aurait proposé un marché : 75 drones de combat en échange de la libération de plusieurs terroristes tchétchènes et géorgiens emprisonnés, tels que le célèbre terroriste tchétchène Muslim al-Shishani, actuellement détenu dans une prison sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Sham. D’après le portail analytique Lekolin, affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan, cet accord aurait été mis en œuvre. » (16)
1er décembre 2024. Le Figaro : « Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son pays a besoin de plus d’armes et des garanties de sécurité de l’OTAN avant d’éventuelles négociations avec la Russie pour mettre un terme à l’invasion de l’Ukraine lancée en 2022. Volodymyr Zelensky s’exprimait après une rencontre avec la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa, tous deux en visite symbolique de soutien à Kiev au premier jour de leur mandat. » (17)
1er décembre 2024. La nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa, se sont déplacés à Kiev dimanche. « L’invitation à adhérer à l’OTAN est nécessaire à notre survie », leur a dit le président ukrainien. (18)
3 décembre 2024. Volodymyr Zelensky continue de mettre la pression sur l’OTAN. « La seule véritable garantie de sécurité pour l’Ukraine est la pleine adhésion à l’OTAN »
Cette avalanche de mauvaises nouvelles n’augure rien de bon. D’autant plus que des « personnalités » et des trolls pro-OTAN se déchaînent sur X. Les marchands de chaos, appelés pompeusement médias, sont branchés en mode « propagande unilatérale made in USA », ayant pour résultat un formatage psychique de plus en plus flagrant de la majorité de la population.
Donald Trump ne sera en poste que le 20 janvier 2025. D’ici là, les « vautours » bellicistes sont en train de pratiquer la politique de la terre brûlée, avec comme devise probable « laisser à Donald Trump une situation politique et économique tellement désastreuse à régler, qu’il ne pourra qu’échouer. »
La paix joue les absentes dans les pays occidentaux et au Proche-Orient. Il serait essentiel qu’un ou plusieurs dirigeants comprennent que le peuple, en majorité, aspire à vivre en paix.
Mais les faiseurs de guerres ont inventé la « bonne guerre ». Celle qui épargne les civils, les femmes, les enfants et les vieillards. Des « frappes chirurgicales » en Irak lors de l’invasion « made in USA », aux civils servant de bouclier à l’armée ukrainienne, pour en arriver au carnage à Gaza, preuves en est que les « bonnes guerres » n’existent pas et n’existeront jamais.
Est-ce qu’une lumière arrivera à se frayer un chemin au travers des brumes épaisses qui obscurcissent les cerveaux des va-t-en-guerre ? À la veille de Noël, c’est à souhaiter vivement.
Claude Janvier. Écrivain, essayiste et chroniqueur. Auteurs de plusieurs livres, dont « Les Démasqués. Qui dirige réellement le monde ? », et co-auteur du livre récent « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? » KA Éditions https://kaeditions.com/
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