Un petit nombre de «forces de supervision» a été envoyé par le Hezbollah à Homs pour contrer l’offensive djihadiste en Syrie, rapportent plusieurs sources libanaises à l’agence Reuters. Le leader du parti chiite, Naïm Qassem, a également fait savoir que le mouvement était prêt à aider Damas en fonction de ses moyens.
Hésitant jusque-là, le Hezbollah aurait fini par trancher. Le mouvement chiite libanais a envoyé en Syrie un petit nombre de «forces de supervision» afin d’aider à empêcher les combattants djihadistes de prendre la ville stratégique de Homs, a-t-on appris le 6 décembre de deux sources de sécurité libanaises de haut rang.
«Homs ne doit pas tomber», a affirmé l’agence Reuters, citant l’une des sources et ajoutant que des officiers supérieurs avaient été dépêchés pendant la nuit pour superviser certains combattants du Hezbollah qui se trouvaient déjà depuis des années en Syrie près de la frontière libanaise. Un officier syrien et deux responsables régionaux proches de Téhéran ont aussi indiqué que des forces d’élite du Hezbollah étaient passées du Liban en Syrie et avaient pris position à Homs.
Le Hezbollah pointe du doigt la responsabilité d’Israël et des États-Unis
Depuis le début de l’offensive djihadiste dans le nord de la Syrie à Alep, à Hama et maintenant à Homs, le Hezbollah est resté quelque peu discret sur ses réelles intentions à l’égard de Bachar al-Assad. Le mouvement chiite a aidé le président syrien en envoyant plusieurs milliers de combattants à partir de 2013. Or, l’organisation pro-iranienne vient de sortir d’une guerre ouverte de deux mois très destructrice contre l’armée israélienne.
Dans son allocution du 5 décembre, le chef de l’organisation chiite libanaise, Naïm Qassem, a déclaré que le parti soutiendrait Damas «selon ses moyens pour stopper cette agression», en référence à l’offensive djihadiste qui s’abat sur le nord de la Syrie depuis le 27 novembre.
«L’agression en Syrie est soutenue par les États-Unis et Israël», a martelé le leader du Hezbollah. «Ces groupes takfiristes [sunnites radicaux] sont des outils qu’ils utilisent pour tenter de détruire la Syrie», a-t-il ajouté. Naïm Qassem a donc tranché en déclarant : «Nous serons aux côtés de la Syrie selon nos moyens pour faire stopper cette agression.»