Faucon, moineau… À Notre-Dame, les oiseaux pourraient bientôt revenir


Tout au long des travaux, les membres de la LPO ont pu venir sur le chantier observer ces habitants des hauteurs.

6 décembre 2024 à 14h06

Durée de lecture : 2 minutes

Faucon crécerelle, moineau, martinet, rougequeue noire, pipistrelle… Avant l’incendie d’avril 2019 qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, de nombreuses espèces d’oiseaux et de chauve-souris protégés y vivaient. Sa reconstruction, au-delà des polémiques qu’elle suscite, va-t-elle leur permettre de retrouver un gîte accueillant en plein cœur de la capitale ? C’est ce qu’espère la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dans un communiqué publié à l’occasion de la réouverture du monument, qui aura lieu samedi 7 décembre.

Un haut bâtiment tel que la cathédrale est une aubaine pour ces espèces « qui utilisent les multiples infractuosités sur le bâtiment pour leur reproduction par exemple », explique Hugo de Vergès, du groupe rapaces de la LPO Île-de-France. « Et même si le lieu est très touristique, de nombreux endroits ne sont pas accessibles et cela garantit une sorte de tranquillité à ces espèces, qu’elles ne trouveront pas dans une cour d’immeuble par exemple. »

Pas de nichoirs

Tout au long des travaux, les membres de la LPO ont pu venir sur le chantier observer ces habitants des hauteurs, et alerter quand les travaux risquaient de les déloger. Martinets, moineaux et pigeons colombins ont commencé à revenir, « mais en plus petite densité qu’avant », note Hugo de Vergès. Un couple de faucons crécerelle s’est reproduit en 2022. « Les travaux se sont intensifiés dernièrement, il y a du dérangement, mais dès que ce sera terminé, les espèces peuvent revenir rapidement », assure le bénévole.

Malgré le bon accueil, l’association regrette cependant de ne pas avoir obtenu autant qu’elle souhaitait. « On a discuté de la possibilité d’installer des nichoirs à chauve-souris, faucons ou martinet », raconte-t-il. « Malheureusement, ça ne s’est pas fait. J’ai cru comprendre qu’ils étaient trop dans le rush. »

Restent les multiples trous de boulin qui ont servi à fixer les échafaudages lors de la construction et parsèment ces hauts murs. Des détails architecturaux essentiels pour nos voisins ailés. « À Paris, on a perdu 75 % des moineaux domestiques en vingt ans, notamment à cause des ravalements de façades et de leur lissage », rappelle encore notre spécialiste de oiseaux.

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