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La chasse à la baleine va continuer en Islande, malgré les oppositions. Le gouvernement — démissionnaire depuis son échec aux élections législatives du 30 novembre — a accordé le 5 décembre un permis de tuer 209 rorquals communs et 217 baleines de Minke (ou « petits rorquals ») par an. Et ce jusqu’en 2029. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère les rorquals communs comme « vulnérables ».
Le précédent permis était arrivé à échéance depuis un an. Le Hvalur, seul baleinier encore en activité dans le pays, avait tout de même obtenu en juin 2024 une autorisation valable un an. Une décision surprenante quand on sait qu’une enquête, commandée par le même gouvernement, avait révélé en 2023 des méthodes de chasse non conformes aux lois sur le bien-être animal.
Harpons explosifs et agonie prolongée
Les harpons explosifs des chasseurs provoquaient une agonie prolongée des baleines, car la chasse pouvait durer jusqu’à cinq heures après le harponnage. La saison (qui s’étale de mi-juin à septembre) avait alors été suspendue et n’avait duré que trois semaines, avec 24 rorquals communs tués.
« La démocratie n’est pas respectée et la délivrance de permis viole les intérêts du climat, de la nature et du bien-être des animaux », ont déclaré l’association environnementale islandaise et sa branche jeunesse. L’association Whale and Dolphin Conservation a dit être « écœurée par cette décision », prise par un gouvernement intérimaire. Il s’agit d’un « abus de pouvoir choquant », selon la Fondation Captain Paul Watson.
Le fondateur de celle-ci est actuellement emprisonné au Groenland pour s’être opposé à des baleiniers japonais. L’Islande, la Norvège et le Japon sont les trois seuls pays à autoriser encore la chasse commerciale à la baleine.
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