En cette fin d’année 2024, le spectre d’une troisième guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l’aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total.
Voici une chronologie récente des principales étapes des velléités guerrières de nos dirigeants occidentaux.
Suite de la partie 1
21 octobre 2024. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé lundi lors d’une visite à Kiev, le versement prochain à l’Ukraine d’une aide militaire d’un montant de 400 millions de dollars, prévue dans le cadre d’une enveloppe de plusieurs milliards de dollars annoncée par Washington fin septembre.
Cette aide s’inscrit dans une enveloppe d’un montant total de près de 8 milliards de dollars, annoncée par le président américain Joe Biden fin septembre.
5 novembre 2024. Négociations secrètes en coulisse :
Alors que Donald Trump vient d’être élu à la tête des Etats-Unis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky subit la pression de ses alliés pour aller vers la table des négociations. Des émissaires s’y attellent déjà, dans le plus grand secret.
14 novembre 2024. Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants, et Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se sont rendus dans un camp de manœuvre de l’Est de la France. (Mourmelon dans la Marne). L’occasion d’un point d’étape sur la mission de la Task force « Champagne » et de son travail de formation au profit des militaires ukrainiens.
Depuis le mois de septembre 2024, la France forme et équipe plus de 2 000 soldats de la brigade Anne de Kyiv. Ils sont entraînés et encadrés par 1 500 militaires français de la Task force « Champagne ». Cette formation répond aux besoins exprimés par le partenaire. Pour cela, elle se base sur les retours d’expérience du front russo-ukrainien. Elle s’appuie sur un environnement réaliste, notamment un réseau de tranchées, un environnement de combat en conditions réelles et l’emploi de drones.
Au terme de la formation, la brigade ukrainienne sera opérationnelle et équipée de 128 véhicules de l’avant blindé, 18 canons Caesar, 18 blindés de reconnaissance AMX10RC, 10 TRM ainsi que 20 postes Milan.
Au total, au 1er novembre 2024, plus de 14 000 soldats ukrainiens ont été formés par la France.
17 novembre 2024. Joe Biden donne une conférence de presse où il autorise l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée contre la Fédération de Russie. Conférence de presse « lunaire », car il a l’air absent lors de cette déclaration et à la fin, il s’en va, sans répondre aux questions des journalistes.
18 novembre 2024. Boris Johnson a appelé Paris et Londres à propos de l’autorisation accordée à l’Ukraine pour utiliser des missiles à longue portée. « Je me demande comment un type comme Donald Trump peut inaugurer son mandat par une capitulation, une humiliation pour les États-Unis, pour l’OTAN, et pour lui-même, s’il donnait la possibilité à Poutine de vaincre l’Ukraine […]. Il n’accepterait jamais d’être battu par Poutine », assure par ailleurs l’ex-dirigeant. « Peut-être, je suis naïf, mais on verra », ajoute-t-il.
18 novembre 2024. Ursula Von der Leyen exhorte l’UE à faire plus pour rivaliser avec les dépenses de défense de Moscou.
18 novembre 2024. La Russie a promis une réponse « appropriée » sur le champ de bataille en cas de tir par l’Ukraine de missiles de longue portée américains contre son territoire.
18 novembre 2024. L’Allemagne livre des drones. Les missiles longue portée ne sont pas encore au programme. Le gouvernement allemand a réitéré son refus de livrer des missiles de longue portée Taurus réclamés par l’Ukraine face à la Russie, malgré le feu vert de Washington pour des armes similaires, mais va en revanche lui fournir 4 000 drones sophistiqués.
18 novembre 2024. La Suède et la Finlande se préparent à la guerre.
Que faire si la guerre arrive ? La Suède a commencé ce lundi à envoyer cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, au moment où l’Ukraine est à la peine face aux troupes russes. Depuis le début de ce conflit armé, ce pays scandinave exhorte sa population à se préparer, aussi bien mentalement que d’un point de vue logistique, à la possibilité d’une guerre, étant donné la proximité de la Russie. La Finlande voisine, a dans le même temps, créé un site web avec des conseils de préparation similaires.
18 novembre 2024. La Chine appelle à la paix en Ukraine.
« Le plus urgent est d’encourager un apaisement de la situation aussi vite que possible », a déclaré lors d’une conférence de presse régulière Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, après que Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée américains. Par ailleurs, Pékin réclame un « cessez-le-feu rapide et une solution politique ».
18 novembre 2024. Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, sur les conflits en Ukraine et au Proche-Orient et la question du Mercosur, à Bruxelles.
« Sur le plan de l’aide financière, il faut que les 50 milliards d’euros tirés des actifs russes gelés, agréés au niveau du G7, puissent parvenir le plus rapidement possible aux Ukrainiens.
Sur le plan de la formation, les 2.300 soldats ukrainiens de la brigade Anne de Kiev qui viennent d’être formés en France et équipés en France vont, dans quelques jours, regagner l’Ukraine pour pouvoir se déployer sur le front. Il faut continuer avec ces initiatives qui sont soutenues par l’Europe au travers de l’opération EUMAM. »
18 novembre 2024. Jens Stoltenberg, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, deviendra le nouveau co-président du Groupe Bilderberg. Jens Stoltenberg sera également le prochain président de la Conférence de Munich sur la sécurité en février 2025.
Partie 3 à suivre.