L’idéologie mortifère des faiseurs de guerres (Partie 3)


En cette fin d’année 2024, le spectre d’une troisième guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l’aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total.  

Voici une chronologie récente des principales étapes des velléités guerrières de nos dirigeants occidentaux.

Suite de la partie 1 et 2

 

19 novembre 2024. Emmanuel Macron et Keir Starmer, le 1ᵉʳ Ministre Anglais, saluent la décision américaine d’utiliser les missiles à longue portée.  

19 novembre 2024. Déclaration de Donald Trump 

« Nous n’avons jamais été aussi proches de la 3ᵉ guerre mondiale que nous sommes aujourd’hui avec Joe Biden. Un conflit nucléaire signifierait la mort de l’humanité entière. Il faut éviter ce cauchemar, éviter cet Armageddon nucléaire. Une cessation immédiate de la guerre en Ukraine » 

20 novembre 2024. Joe Biden approuve la fourniture de mines antipersonnel pour l’Ukraine. Une guerre de plus en plus sale, car il faut savoir, que les mines terrestres antipersonnel (APL) sont souvent conçues, pour blesser et mutiler, afin de submerger le système de soutien logistique (principalement médical) des forces ennemies qui les rencontrent. Certains types d’APL peuvent également endommager les chenilles des véhicules blindés ou les pneus des véhicules à roues. 

La 5ème conférence de la convention d’Ottawa s’est ouverte le 25 novembre 2024 à Siem Reap, au Cambodge. Ce traité, signé par 164 pays, interdit l’utilisation, le stockage, la production et le transfert de mines terrestres antipersonnel. Le lieu du sommet est en soi un symbole, car le Cambodge est l’un des pays les plus minés au monde et est devenu un précurseur mondial en termes de déminage. Alors que les États-Unis ont autorisé la livraison de mines à l’Ukraine, le ministre d’État cambodgien Ly Thuc appelle les pays non-signataires à rejoindre la lutte contre le fléau de ces mines. 

20 novembre 2024.  L’Ukraine frappe la Russie avec des missiles franco-britanniques Storm Shadow. Au moins 12 missiles ont été tirés.  

21 novembre 2024. Satellites patrouilleurs-guetteurs. 

Cet été, le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (Cosmos) a déménagé de la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun à Toulouse. Une autre étape importante sera franchie en 2025 avec l’inauguration du nouveau bâtiment du CDE. L’édifice devrait accueillir environ 500 personnes d’ici à 2030, soit une augmentation des effectifs d’environ 40 % par rapport à 2019. Surtout, il se trouvera à proximité du CNES et du Centre d’excellence spatial de l’Otan, générant ainsi des synergies bénéfiques à tout l’écosystème. Incarnation de la récréation de la base aérienne 101, ce site deviendra l’organe central de l’outil de combat spatial dont se dote la France. À court terme, le CDE verra en particulier muni d’une véritable capacité de défense active dans l’espace. Elle prendra forme avec la mise en orbite géostationnaire du démonstrateur Yoda. Sa mission : explorer les méthodes de protection de nos satellites militaires depuis l’espace. « C’est un programme expérimental qui sera suivi par le système Egide5, sa version opérationnelle », indique le commandant de l’espace. À noter également, l’annonce, le 17 septembre dernier, du nouveau démonstrateur d’action dans l’espace en orbite basse, nommé Toutatis. Plus globalement, ces premiers satellites patrouilleurs-guetteurs visent à doter la France d’une capacité d’action dans l’espace. À la clé, la possibilité de surveiller l’espace depuis l’espace pour détecter un acte suspect ou agressif et s’interposer si besoin. Le découragement sera au cœur du futur dispositif, qui s’effectuera en étroite coordination avec nos partenaires, comme le signale, entre autres, le ralliement en 2024 de la France à l’opération américaine Olympic Defender

23 novembre 2024. Déclaration de Jean-Noël Barrot : Guerre en Ukraine, la Russie progresse, la France soutien Kiev. « La France n’écarte « aucune option » dans son soutien à l’Ukraine, a annoncé le ministre des Affaires étrangères. Une déclaration qui intervient alors que l’Ukraine est en difficulté sur le terrain, notamment dans les territoires pris à la Russie durant la contre-offensive. 

« Dans la logique de la légitime défense », le chef du Quai d’Orsay n’exclut pas que Kiev puisse tirer des missiles français à longue portée sur la Russie. Il n’a pas confirmé que de telles armes avaient déjà été utilisées. Quant à l’envoi de troupes françaises, Paris n’écarte« aucune option ». « Les alliés occidentaux ne devraient pas fixer de limites au soutien à l’Ukraine contre la Russie », déclare le ministre. Les Occidentaux « ne doivent pas fixer de ligne rouge » dans leur soutien à l’Ukraine. Cette décision place la France sur un pied d’égalité avec les États-Unis et le Royaume-Uni en matière de soutien militaire à l’Ukraine, au milieu des inquiétudes concernant une escalade nucléaire de la part de Moscou. 

25 novembre 2024. Dans la perspective d’un désengagement américain vis-à-vis de Kiev en raison du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Paris et Londres n’excluent pas de prendre la tête d’une coalition en Ukraine, selon des modalités qui restent à préciser.  

Alors que le conflit en Ukraine connaît une nouvelle phase d’escalade, les discussions sur l’envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées sur le sol ukrainien, ont été réactivées, a appris Le Monde de sources concordantes. Des débats sensibles, pour l’essentiel classifiés, mais bel et bien relancés, dans la perspective d’un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonctions de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier 2025.  

25 novembre 2024. Depuis peu, des convois de tanks américains sont en déplacement en France. 6 000 réservistes américains vont arriver en France accompagnés de 2000 tanks américains. Selon le ministère des Armées et des Anciens combattants qui a transmis à Actu Landes un communiqué, il s’agit de l’opération « Atlantic Resolve » : « Plusieurs dizaines d’engins blindés seront transportés à travers la France, en plusieurs convois (placés sous la responsabilité de la Gendarmerie nationale). Réalisés par des prestataires civils, ces convois s’échelonneront jusqu’au 21 novembre ». L’opération Atlantic Resolve est la réponse des États-Unis, dans le cadre de l’OTAN, à la guerre russo-ukrainienne. 

25 novembre 2024. Roumanie : avec Calin Georgescu, la percée inattendue d’un candidat hostile à l’OTAN au premier tour de l’élection présidentielle 

À craindre le sabotage du 2e tour par l’OTAN. En exemple : La Moldavie. Qui peut croire que les expatriés moldaves ont pu faire la différence ? La diaspora moldave est si forte que ça à l’étranger ? On ne le croit pas. En Géorgie aussi, ils ont essayé de truquer les élections.  

La Roumanie est un pilier stratégique pour la défense européenne. Le pays, qui compte 19 millions d’habitants, abrite plusieurs bases de l’Alliance atlantique. Plus d’un millier de militaires français sont déployés sur son territoire, qui abrite un bouclier antimissile américain. Plus de 5 000 soldats sont stationnés en Roumanie.  

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les déclarations passées de Calin Georgescu, ouvertement critiques envers l’OTAN, ont de quoi inquiéter. « Le bouclier antimissile est une honte. Il ne s’agit pas d’une défense, mais d’une politique de confrontation. Il ne nous apportera pas la paix »,dénonçait-il ainsi en 2021. Cette position tranche radicalement avec la ligne actuelle de Bucarest. À noter la construction, en Roumanie, d’une très grande base de l’OTAN similaire à celle de Ramstein en Allemagne 

26 novembre 2024. Guerre en Ukraine : la France et le Royaume-Uni à la manœuvre pour envoyer des troupes. Plusieurs pays européens se disent prêts à envoyer des troupes en Ukraine. Ces forces rempliraient des missions de formation et garantiraient la sécurité de Kiev, en cas d’accord de paix avec la Russie. 

À Kiev, on parle de « l’alliance des audacieux », un regroupement de cinq à sept pays européens en faveur d’un déploiement de troupes sur le sol ukrainien. Porté publiquement par la France depuis le mois de février et à nouveau évoqué par Emmanuel Macron en juin 2024, en marge de la célébration du 80ᵉ anniversaire du Débarquement, ce projet semble en passe de se concrétiser. 

26 novembre 2024. Guerre en Ukraine : La Russie promet une « réponse » aux nouveaux tirs de missiles américains sur son sol. 

Partie 4 à suivre.





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