Nombreux sont nos dirigeants qui invoquent actuellement la notion de « Démocratie » pour justifier ce qui se passe en Syrie, en Roumanie, en Géorgie ou même au sein de l’UE…
La définition initiale de la démocratie vient de la Grèce et en particulier de la démocratie Athénienne.
Inventée à Athènes aux alentours du Vᵉ siècle avant Jésus-Christ. Tous les citoyens d’Athènes participent au gouvernement de leur cité. Réunis en Assemblée, ils peuvent s’exprimer et prendre des décisions. Ils peuvent exercer des fonctions publiques et sont tous égaux devant la Loi même si l’accès à la citoyenneté est limité. Par la suite les formes de démocraties vont évoluer vers celles que nous connaissons aujourd’hui et les femmes vont également y participer.
Aujourd’hui, la démocratie est une forme de gouvernement dans laquelle le peuple exerce sa souveraineté si elle est directe, elle est participative si le peuple participe aux concertations et représentative s’il l’exerce par l’intermédiaire de ses représentants élus.
Pour pouvoir exercer cette souveraineté et participer aux décisions, il faut donc autoriser ce que l’on appelle « le débat démocratique » indissociable de la liberté d’expression et de la liberté de conscience.
Rappelons ce qu’est la Liberté de Conscience définie dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que l’article 1er de la Loi de 1905 :
Alors parler de démocratie dans des pays qui interdisent la liberté de conscience, ou qui censurent les pensées divergentes en leur interdisant de s’exprimer est une inversion narrative totale pour essayer de faire taire et de faire obéir les peuples en question, ce qui n’a plus rien à voir avec le concept même de démocratie.
Et compte tenu de ces définitions, simples et faciles à comprendre, on peut déjà constater, vu ce qui se passe en Géorgie, en Roumanie comme en Angleterre, que l’Europe est en train de rompre totalement avec cette notion. Et je ne parle pas de la Syrie et de ce qui s’y passe actuellement, car il y a peu de chance que le terme démocratie puisse être applicable au nouveau gouvernement.
Donc il paraît indispensable de rappeler à tous les journalistes ces définitions pour qu’ils arrêtent de parler de démocratie dans des pays qui l’ont déjà abandonnée ou dont les croyances religieuses leur interdisent le « débat démocratique ».