La France va reprendre ses relations diplomatiques avec la Syrie après 12 ans par l’envoi d’une mission à Damas. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a annoncé que cette délégation de quatre diplomates se chargerait de reprendre le contrôle des installations françaises et d’évaluer les besoins humanitaires urgents.
Le 17 décembre, la France reprendra ses relations diplomatiques avec la Syrie par l’envoi d’une mission à Damas, la première en 12 ans, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview accordée à une radio française ce 15 décembre. Cette délégation de quatre diplomates aura pour mission de reprendre le contrôle des installations françaises, d’initier des contacts avec les nouvelles autorités syriennes et d’évaluer les besoins humanitaires urgents de la population. Jean-Noël Barrot a également mentionné l’implication de l’Union européenne dans ce processus et n’a pas écarté la possibilité d’une révision des politiques de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides concernant les demandes d’asile des Syriens.
Concernant l’évolution récente en Syrie, notamment la chute de Bachar el-Assad, le ministre français des Affaires étrangères a fait la déclaration suivante : «Nous abordons cette période nouvelle avec l’espoir que la Syrie puisse être restituée aux Syriens. Nous nous mobilisons pour préparer l’avenir de la Syrie. Les autorités nouvelles doivent très vite céder la place à une autorité de transition qui soit représentative de l’ensemble des communautés, des confessions de la Syrie et qui puisse progressivement faire avancer la Syrie vers une nouvelle constitution et à terme vers des élections.»
Le 27 novembre, des formations du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du ex-président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas et les unités de l’armée ont quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammed Ghazi el-Jalali, a exprimé sa volonté de transférer le pouvoir par des moyens pacifiques et d’organiser des élections dans le pays. Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de ses fonctions et de quitter le pays, l’enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique.