2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée


Après un triste record de chaleur battu en 2023, 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée. Le réchauffement de la planète est désormais supérieur à 1,5 degré, la limite à long terme fixée par les accords de Paris. Un constat définitivement alarmant dont les conséquences sont déjà visibles.

En 2023, le record de l’année la plus chaude jamais enregistrée avait été battu puisque cette année-là, le climat s’était réchauffé de 1,45 degré. Malheureusement, les choses ne se sont pas arrangées depuis puisque 2024 dépasse encore les limites et devient à son tour l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.

Elle est également la première année à passer au-delà de la barre fatidique des 1,5 degré de réchauffement, la limite à long terme fixée par l’accord de Paris. Pour rappel, l’accord de Paris a pour objectifs de contenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2 degrés et de poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 degré

2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec un réchauffement supérieur à 1,5 degré. Photo : Pixabay

Si l’on peut croire que le second objectif est donc manqué, ce n’est pas tout à fait le cas car l’accord de Paris fait référence à des tendances sur le long terme. En réalité, maigre espoir s’il peut en être : la moyenne de réchauffement de 1,5 degré devra être observée sur au moins 20 ans afin que l’on considère que la limite a été franchie.

Actuellement, selon ce critère, le climat s’est réchauffé de 1,3 degré. Cependant, selon les observations du Giec, si nous continuons ainsi, la barre des 1,5 degré sur le long terme devrait être atteinte entre 2030 et 2035.

Une année record 

« novembre a été le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde »

Cette année, de nombreux pays ont été dévastés par des catastrophes naturelles majeures.

Des sécheresses historiques se sont abattues sur l’Afrique australe et l’Amazonie tandis que l’Asie a été victime de typhons dévastateurs. Par ailleurs, novembre a été le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec une température 1,62 degré plus chaude que la normale.

“Il est certain que 2024 sera l’année la plus chaude enregistrée et dépassera de plus de 1,5 degré le niveau pré-industriel, a annoncé le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus ce lundi 9 décembre, selon des propos rapportés par Sud Ouest.

Si 2024 a atteint des records, c’est parce que la température n’est pas parvenue à descendre suite au pic de chaleur de 2023. Photo : Pixabay

Cette chaleur importante est une conséquence de celle survenue en 2023 avec le phénomène météorologique El Niño. Suite au pic de chaleur atteint entre décembre et janvier, les températures ont augmenté tout au long de l’année sans parvenir à redescendre.

« Si les températures ne redescendent pas plus franchement en 2025, il faudra se poser des questions

“Il est vrai que le refroidissement est très lent et les causes devront être analysées. Pour le moment, on reste dans les marges relativement attendues. Si les températures ne redescendent pas plus franchement en 2025, il faudra se poser des questions, a affirmé Robert Vautard, climatologue, à 20 Minutes.

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Quelles prévisions pour l’avenir ? 

Malheureusement, la situation ne risque pas de s’arranger. Selon l’ONU Environnement, nous pourrons enregistrer un “réchauffement catastrophique” de 3,1 degré au cours du siècle, voire de 2,6 degrés si nous nous améliorons.

Pour atteindre cet objectif bas, les experts du GIEC recommandent de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre immédiatement : en sortant des énergies fossiles, en développant les énergies renouvelables et en éveillant les consciences pour lutter contre le climato-scepticisme

Pour tenter d’améliorer la situation, nous devons redoubler d’effort en diminuant nos émissions de gaz à effet de serre. Photo : Pixabay

Les pays membres de l’ONU ont jusqu’au mois de février 2025 pour soumettre la révision de leurs objectifs climatiques d’ici 2035. Malheureusement, leurs ambitions pourraient être revues à la baisse, notamment suite à l’accord passé lors de la COP29 qui s’est tenue fin novembre.

Comme le précise le Huffington Post, lors de la conférence, les pays en développement ont obtenu la somme de 300 milliards de dollars de la part des pays riches pour financer leur transition énergétique et leur adaptation aux dégâts climatiques. Une somme qui représente la moitié du budget demandé et qui pourrait être un frein aux efforts fournis pour lutter contre le réchauffement planétaire.

Si nous ne faisons pas d’efforts et que nous ne parvenons pas à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, la planète va continuer de se réchauffer et les catastrophes climatiques vont s’intensifier.

Les épisodes de sécheresse, les canicules et les pluies torrentielles vont s’aggraver, ce qui aura un impact dramatique sur les vies humaines, directement mais également indirectement via des crises économiques auquel notre système de croissance matérielle n’est pas préparé. En plus de ces catastrophes naturelles, qui sont déjà visibles, on observe l’accélération de la fonte des glaces en Antarctique. En novembre, un nouveau record de fonte de la banquise a été battu, ce qui va accélérer le phénomène de montée des eaux. Des conséquences désastreuses qui doivent (continuer de) nous alerter.

– Lisa Guinot


Image d’entête @Medi2Go/Pixabay

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