« Mayotte pas de Pau pour Bayrou… qui prend déjà l’eau et les jeux sont faits ». L’édito de Charles SANNAT – Les moutons enragés


Source Insolentiae

Bayrou en avait rêvé toute sa vie. Devenir premier ministre ou président, jouer les premiers rôles, être à la tête de l’Etat. Oui Bayrou en rêvait, et voilà qu’un jour à peine après sa divine nomination, manque de Pau, arrive un cyclone effroyable à Mayotte.

Et là, Bayrou apparaît pour ce qu’il est pour le moment. Un petit politicien de province, fait pour le temps calme, en gros ? Un autre capitaine de pédalo sur un lac de barrage tout au mieux.

En conférence de presse, déjà lassé par ce sujet secondaire dont il ne prend pas l’ampleur, du désastre humain, il va en faire son premier désastre politique. Un vrai sparadrap qui va lui coller à la main comme à celle du capitaine Hadock dans Tintin.

Puis, alors que c’est la disette financière en métropole, et que les gens meurent à Mayotte, le voilà qui s’envole pour Pau. Sa ville.

Une ville dont il veut rester le maire.

Il y arrive en falcon (un avion de grand luxe) en toute simplicité avec son aéropage et ses services en toute discrétion.

Evidemment arrivé là-bas au conseil municipal il se fait cueillir par un membre de l’opposition impeccablement… mais que faites-vous là Monsieur le premier ministre ? Nos concitoyens meurent à Mayotte, ce n’est pas le moment de parler des géraniums de la place de la Poupée qui tousse à Pau. Vous devriez être à Mayotte.

Mais vous pourriez vous dire qu’il allait se rattraper.

Mais non.

Bayrou n’a aucun sens des réalités.

Il attendait ce moment depuis trop longtemps.

Cela suinte par tous les pores de sa peau.

Il ne peut pas refreiner son plaisir.

Il est auto-centré.

Lui. Lui. Lui.

Il ne sert pas les Français.

Il peut enfin se servir ! Du falcon, des chauffeurs, des services de protection… il est enfin une “autorité”, le deuxième sommet le plus haut de l’Etat. Personne ne doit pouvoir lui voler son plaisir, pas même un Chido… un vulgaire cyclone.

Alors quand Bayrou prend la parole à l’Assemblée nationale pour ses premières questions au gouvernement, il commence par exprimer son émotion.

On pense tous, qu’avec empathie et bienveillance, il va parler de son émotion pour Mayotte petit bout de France si loin et pour ses habitants, nos concitoyens du bout du monde qui souffrent.

Et bien… non.

Il va parler de son émotion à lui.

Lui.

Lui.

LUI.

En quelques jours, les failles psychologiques de Bayrou apparaissent, béantes. Il ne peut pas les cacher.

Ce premier ministre s’il ne se ressaisit pas dans les très, très brefs délais, ne passera pas les discussions sur le prochain budget. Il va exploser en vol.

Bayrou ne terminera pas l’hiver…

Je laisse le mot de la fin de cette analyse à Cocquerel de LFI. A ce stade, il a sans doute raison. Bayrou ne terminera pas l’hiver…

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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