Mercredi 18 décembre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel autorisant la création à Paris d’une plateforme de décollage et d’atterrissage des aéronefs sur la Seine. – Leo067 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
Mercredi 18 décembre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel autorisant la création à Paris d’une plateforme de décollage et d’atterrissage des aéronefs sur la Seine. – Leo067 / CC BY-SA 4.0 / Wikimedia Commons
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Des taxis volants cloués au sol. Mercredi 18 décembre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel autorisant la création à Paris d’une plateforme de décollage et d’atterrissage des aéronefs sur la Seine. Un nouveau rebondissement qui pourrait, cette fois, mettre fin au projet du constructeur allemand Volocopter et des Aéroports de Paris (ADP).
Cette décision est un revirement pour le Conseil d’État : il avait d’abord, le 24 juillet dernier, remis provisoirement une décision favorable à l’arrêt du ministère des Transports prévoyant l’expérimentation des taxis volants avec la création d’une plateforme de 740 m² dite « Vertiport de Paris-Austerlitz » et son « ouverture à la circulation aérienne publique […] jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard ».
Après la récente audience du recours au fond déposé par des associations de défense de l’environnement et la marie de Paris, la juridiction a finalement donné raison aux requérants. Ils avançaient notamment l’absence de consultation préalable par le gouvernement de l’Autorité de contrôle des nuisances aériennes (Acnusa), pourtant prévue par la loi.
Le Conseil d’État a également condamné l’État à couvrir les frais de justice de la partie requérante à savoir « une somme globale de 3 000 euros à l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA) et autres et une somme globale de 3 000 euros à la Ville de Paris et autre ». La mairie, qui dénonçait une « aberration écologique pour ultrariches » aux nuisances sonores non négligeable, a salué la décision.
Pour les promoteurs des taxis volants, ce revers s’ajoute au retrait, en novembre, d’un million d’euros de subventions attribuées à ADP par la région Île-de-France. L’exécutif régional, qui s’était pourtant montré plutôt favorable au projet, a regretté des « retards pris à différents niveaux » et de mauvaises conditions pour l’expérimentation.
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