La Russie renforce sa position de leader mondial de l’énergie nucléaire – Financial Times — RT en français



En plein contexte de sanctions occidentales, la Russie intensifie sa stratégie pour devenir un acteur incontournable de l’énergie nucléaire mondiale. Boris Titov, représentant spécial du Kremlin, a déclaré que Moscou travaillait sur plus de dix projets à l’international, visant à répondre à une demande croissante d’énergie non polluante.

La Russie souhaite consolider son rôle de premier plan dans l’industrie nucléaire mondiale avec des projets de construction de centrales en cours dans des pays comme le Bangladesh, l’Égypte, la Chine et la Turquie. Boris Titov, représentant spécial du président russe pour le développement durable, a déclaré selon un article du Financial Times publié le 23 décembre 2024, que la Russie travaillait à devenir «l’un des plus grands constructeurs de nouvelles centrales nucléaires au monde».

«Nous construisons plus de dix unités différentes dans le monde. Nous avons besoin de beaucoup d’énergie. Nous savons que cette énergie est sûre et très propre, car elle n’émet pas de gaz à effet de serre», a affirmé Boris Titov.

Les projets en cours concernent également des pays comme l’Iran, l’Inde et la Hongrie. En Hongrie, la Russie poursuit la construction de la centrale Paks-2 malgré les restrictions imposées par les sanctions occidentales. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, avait qualifié ces sanctions de «décisions purement politiques», ajoutant que Moscou restait un partenaire très fiable pour ce projet stratégique.

Un marché mondial en pleine expansion

Boris Titov a également souligné que la demande pour l’énergie nucléaire croissait rapidement, en particulier dans les pays en développement à la recherche de solutions durables. «Les entreprises technologiques exploitant l’intelligence artificielle dans leurs centres de données s’intéressent également de près à cette source d’énergie propre», a-t-il expliqué.

D’après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la capacité mondiale de production nucléaire devrait augmenter de 155% pour atteindre 950 gigawatts d’ici 2050, ce qui ouvre des opportunités considérables pour les exportateurs comme la Russie.

Défis face aux sanctions occidentales

Malgré ses ambitions, Moscou doit cependant faire face à la pression des États-Unis et de l’Union européenne. En mai 2024, Washington a interdit l’importation d’uranium enrichi russe. Cependant, des pays comme la Hongrie et la Slovaquie ont déclaré qu’ils s’opposeraient à toute tentative visant à restreindre les échanges dans ce domaine.

Selon un haut fonctionnaire de l’UE cité par le Financial Times, «Rosatom [société russe pour l’énergie atomique] a tout intérêt à rester un  fournisseur fiable». Cette fiabilité est un atout crucial pour les pays en développement qui considèrent l’énergie nucléaire comme un pilier de leur transition énergétique.

La Russie a également diversifié ses partenariats, signant récemment un accord pour la construction d’une centrale avec des réacteurs modulaires en Ouzbékistan et un autre avec le Burkina Faso. Ces initiatives renforcent la présence russe sur des marchés stratégiques, particulièrement en Afrique et en Asie.



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