L’annonce du gouvernement Bayrou ce 23 décembre en début de soirée a consacré le retour d’anciens ministres socialistes mais aussi le maintien de personnalités LR comme Bruno Retailleau ou l’arrivée de Gérald Darmanin à la Justice.
«À l’heure où la France a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent, je prends mes responsabilités et remercie le président de la République et le Premier ministre de leur confiance». L’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été nommé au portefeuille de la Justice ce lundi, lors de l’annonce du gouvernement Bayrou. Comme d’autres anciens ministres sous la présidence Macron, il fait son retour.
À l’heure où la France a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent, je prends mes responsabilités et remercie le Président de la République et le Premier ministre de leur confiance.
Comme Garde des Sceaux, ministre de la Justice, la fermeté, la rapidité et la proximité…
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 23, 2024
Le jeu des chaises musicales a donné lieu à des retours étonnants y compris celui d’anciens Premiers ministres comme Manuel Valls et Élisabeth Borne, mais aussi la reconduction de personnalités déjà en place comme le ministre des Armées Sébasiten Lecornu, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, ou encore Rachida Dati à la Culture. Le tout annoncé par le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, en poste depuis le début l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Valls, Borne, Bergé, quelques surprises…
Au premier rang des surprises se trouve le retour de l’ancien Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls. Après une longue traversée du désert, une désillusion à la primaire socialiste de 2017 et un échec à ravir la mairie de Barcelone en Espagne, l’ex-socialiste est nommé ministre d’État en charge des Outre-mer. Un poste important à l’heure de la reconstruction de l’archipel de Mayotte et des agitations qui ont pu avoir cours en Martinique.
Également ancienne Première ministre, Élisabeth Borne fait son retour, elle aussi comme ministre d’État, mais à l’Éducation nationale. Aurore Bergé, déjà présente dans le gouvernement Attal et accusée de faux témoignages par le bureau de l’Assemblée nationale début octobre pour des faits remontant à son passage comme ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, retrouve son poste. Elle a tenu à remercier sur le réseau social X le nouveau chef du gouvernement pour sa nomination : «tant de combats que nous devons mener encore. Et tant de fierté à les conduire au nom du gouvernement».
Tant de combats que nous devons mener encore.
Et tant de fierté à les conduire au nom du gouvernement.Soyons à la hauteur de la dignité et du courage de Gisèle Pélicot pour éradiquer les violences sexuelles et construire une société du respect et de l’égalité.
Soyons au… pic.twitter.com/gdH27BsxYr
— Aurore Bergé (@auroreberge) December 23, 2024
À l’Économie, c’est Éric Lombard qui prend les clés de Bercy. Celui qui était jusqu’à ce soir directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations n’a pas d’appartenance partisane et son nom n’avait pas ou que très peu été évoqué pour ce poste. Enfin l’ancien maire de Dijon, toujours président de Dijon Métropole et éphémère ministre du Travail de François Hollande, François Rebsamen hérite de l’Aménagement du territoire de la Décentralisation.
… Et des ministres qui restent en place
A la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher conserve également son maroquin tout comme le LR Bruno Retailleau à l’Intérieur. Catherine Vautrin, LR et également ministre de Michel Barnier, prend du grade. Jusque-là ministre à la Décentralisation, elle hérite du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. À la Culture, Rachida Dati traverse impassiblement les gouvernements. Nommée sous Gabriel Attal et maintenue avec Michel Barnier, elle reste rue de Valois sous François Bayrou.
Elle s’est félicitée de sa reconduction et a affirmé sur X qu’elle allait «continuer à agir pour le patrimoine, la création, la défense de l’exception culturelle française et pour l’Europe de la culture et des médias».
Du côté des Affaires étrangères et des Armées, l’exécutif a également misé sur la continuité en conservant Jean-Noël Barrot au quai d’Orsay, ainsi que Sébastien Lecornu à l’hôtel de Brienne.
Deux ministres partisans d’une ligne en soutien à la guerre en Ukraine.