24 décembre 2024 à 15h05
Mis à jour le 24 décembre 2024 à 18h19
Durée de lecture : 3 minutes
Alors que nous allons entrer dans l’an 08 après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Reporterre présente la nouvelle édition de son calendrier révolutionnaire et écolo, qui célèbre le vivant et les luttes.
L’an dernier, Reporterre avait inauguré une nouvelle ère en proposant à ses lecteurs un nouveau calendrier, rebaptisant les mois et les jours en hommage au vivant, aux luttes et aux penseurs de l’écologie. Le projet avait vocation, avec une certaine dose de légèreté et de poésie, à contribuer à la bataille culturelle menée au nom de l’urgence écologique.
Téléchargez le calendrier de l’an 08 !
Nous réitérons cette année : voici la version mise à jour, pour l’an 08, du calendrier de Reporterre. Nous avons choisi de conserver les mêmes noms de mois célébrant des espèces emblématiques des luttes que l’an dernier, ainsi que les mêmes éphémérides. Le choix de comptabiliser les années à partir de la victoire de Notre-Dame-des-Landes est également expliqué dans l’article (disponible ici) détaillant notre démarche.
Se réapproprier la mesure du temps peut-il contribuer à enrayer la catastrophe écologique en cours ? La tâche est titanesque. L’année écoulée l’a encore illustré de multiples manières : nécessité de s’opposer à la fuite en avant du capitalisme, par essence extractiviste et colonialiste ; urgence de reconsidérer et protéger le vivant ; importance de construire des luttes capables d’être victorieuses… Une idée phare traverse toutefois toutes ces thématiques : l’urgence de ralentir.
Le contrôle du temps est politique
Face au dogme capitaliste de la croissance, la revendication du temps libre, voire le droit à la paresse, est historiquement au cœur de l’écologie politique. Regagner en autonomie face à l’aliénation du travail, prendre — vraiment — le temps de se lier aux autres qu’humains, sont des impératifs qui font de notre rapport au temps un enjeu de lutte éminemment politique.
S’ajoute à ces considérations un clin d’œil symbolique à l’histoire : du calendrier grégorien au calendrier républicain de la Révolution française, en passant par les tentatives totalitaires des régimes nazi et soviétiques, le contrôle du calendrier a toujours été un instrument de contrôle social, comme nous l’expliquait l’an dernier l’historien François Hartog. Défendre l’idée d’un calendrier écologique est donc une manière d’appuyer la nature profondément politique de la lutte pour le vivant et la nécessité de transformations structurelles pour endiguer la catastrophe.
Chaque mois de notre calendrier, enfin, est l’occasion de se replonger dans les pensées et les utopies des grands noms de l’écologie. Mois dédié à la décroissance, à la convivialité, à la simplicité volontaire ou aux alliances interespèces : vous pouvez retrouver sur notre site les explications accompagnant chaque période de l’année.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année et un an 08 riche de liens, de temps libre et d’aspirations victorieuses !
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