Honda et Nissan, deux géants japonais de l’automobile, explorent une fusion stratégique pour se réinventer face aux défis imposés par Tesla et les marques chinoises. Une opération osée qui soulève des questions sur l’avenir du marché automobile mondial et de l’innovation.
L’annonce de discussions entre Honda et Nissan pour une fusion potentielle résonne comme une réponse désespérée face à la domination croissante de Tesla et des constructeurs chinois dans le secteur de l’automobile électrique. En pleine crise, avec des ventes en chute libre, notamment en Chine, ces deux géants nippons cherchent à s’unir pour rivaliser avec des poids lourds comme Volkswagen et Toyota, leaders mondiaux de l’automobile. Mais peut-on véritablement sauver des marques vieillissantes par le regroupement ? Rien n’est moins sûr.
D’un côté, Nissan lutte contre une réduction drastique de ses effectifs et une perte de terrain aux États-Unis et en Chine, de l’autre, Honda peine à se faire une place sur le marché de l’électrique. Alors que Toyota se démarque avec ses véhicules hybrides, Honda, comme Nissan, est à la traîne, cherchant péniblement à rattraper son retard. Comme l’indique un porte-parole de Honda, les discussions sont encore au stade embryonnaire et rien n’est décidé. Une fusion sous forme de holding pourrait-elle inverser la tendance ?
Selon Epoch Times, Honda envisage d’investir massivement dans l’électrique, avec 65 milliards de dollars prévus d’ici à 2030, mais à l’heure actuelle, le marché mondial semble dominer par les acteurs chinois et américains. Le défi est de taille : se réinventer dans un secteur déjà saturé et dominé par des géants venus de l’étranger, tout en ne sacrifiant pas l’identité propre des marques nippones.