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par Le Média en 4-4-2
La scène prête à l’ironie mordante : Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien et architecte de l’un des plus vastes systèmes d’oppression modernes à Gaza, se trouve persona non grata aux commémorations du 80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz. Non pas par désintérêt, mais par peur de finir menotté. La raison ? Un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), que la Pologne, pays hôte de l’événement, s’est engagée à respecter.
Auschwitz, symbole de mémoire… et de contradictions
Auschwitz, un des symboles mondial des horreurs commises contre l’humanité, célèbre chaque année la libération de ce camp de concentration, où des millions ont péri. Ironie suprême, cette année, Netanyahou, chef d’un gouvernement qui transforme Gaza en camp de concentration à ciel ouvert, n’y mettra pas les pieds. Varsovie a clairement indiqué qu’il n’était pas le bienvenu.
«Nous sommes tenus de respecter les décisions de la Cour de La Haye», a déclaré Wladyslaw Bartoszewski, vice-ministre polonais des Affaires étrangères.
Une déclaration qui en dit long sur la dissonance entre la rhétorique israélienne et la réalité des actes de Netanyahou. Le dirigeant, accusé de crimes de guerre, préfère éviter une comparution potentielle devant la justice internationale plutôt que de participer à un événement soulignant les leçons d’un génocide passé.
Gaza : un Auschwitz moderne ?
Difficile de ne pas faire le parallèle. Gaza, ce territoire exigu, transformé en camp de concentration moderne par un blocus impitoyable, est devenu un théâtre d’horreurs inimaginables. Près de 200 000 morts, des cadavres abandonnés dans les rues, dévorés par des chiens et chats affamés, témoignent d’un mépris total pour la vie humaine.
Ce n’est pas un hasard si certains comparent Gaza à une version contemporaine d’Auschwitz. Un lieu où la population est systématiquement persécutée, bombardée, et privée des droits humains les plus fondamentaux.
«Le criminel de guerre Netanyahou n’a pas sa place dans une cérémonie honorant la mémoire des victimes d’un autre génocide», ironise un observateur.
Silence gênant du gouvernement israélien
Les autorités israéliennes n’ont même pas osé contacter la Pologne pour envisager une participation de Netanyahou ou du président Isaac Herzog. Pourquoi ? Parce que la réponse aurait été humiliante. Varsovie ne cache pas son aversion pour un dirigeant dont les actions en Palestine évoquent, pour certains, les pratiques les plus sombres du XXe siècle.
Une leçon pour l’Histoire
Cette absence marque un tournant : le monde commence à dire non. Non aux tyrans qui s’érigent en victimes tout en perpétrant des atrocités. Non aux doubles standards qui protègent les puissants.
Il est peut-être symbolique que Netanyahou, artisan de l’oppression de Gaza, soit exclu d’un événement qui honore les victimes d’un génocide passé. Cela montre que, malgré toutes les défaillances de la justice internationale, il existe encore une lueur d’espoir pour que les bourreaux modernes répondent un jour de leurs actes.
«Les absents ont toujours tort», dit-on. Dans ce cas, leur absence est un aveu.
source : Le Média en 4-4-2