Le Royaume-Uni vire à droite à l’image de la tendance en Europe. Le parti d’extrême droite britannique Reform UK, qui avait récolté plus de 14% des suffrages aux législatives de juillet, a supplanté le Parti conservateur en nombre d’adhérents, a annoncé jeudi son leader, Nigel Farage.
Selon un compteur en ligne disponible sur le site internet de ce parti, ils sont plus de 133.000 à avoir pris leur carte chez Reform UK, contre les 131.680 adhérents du Parti conservateur.
« C’est un moment historique », a écrit sur le réseau social X le tribun de 60 ans, figure emblématique du Brexit.
« Le plus jeune parti politique britannique vient de dépasser le plus vieux parti politique du monde. Reform UK est désormais la véritable opposition », s’est-il encore félicité.
La nouvelle cheffe du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a cependant remis en question ces chiffres, accusant Farage de « trucage ». Il lui a rétorqué qu’il « inviterait volontiers » une entreprise à « vérifier le nombre de (ses) membres » si les Tories faisaient de même.
Après avoir échoué à se faire élire à sept reprises, Nigel Farage est devenu député lors des élections législatives du mois de juillet.
Celles-ci ont vu son parti nationaliste et anti-immigration, Reform UK, rassembler plus de 14% des voix et faire une entrée au Parlement avec cinq sièges.
De son côté, le Parti conservateur a subi la pire défaite de son histoire aux élections législatives début juillet, en ne conservant que 121 sièges.
Début novembre, les « Tories » se sont dotés d’un nouveau leader, Kemi Badenoch. Première femme noire à un tel poste au Royaume-Uni, celle qui se définit comme « anti-woke » a promis de défendre un « vrai conservatisme » et une politique stricte en matière d’immigration.
Cela sonne-t-il le glas du World Économique Forum et de son New World Order ? Rien n’est moins sûr. Mais la tendance à la souveraineté nationale et à la sortie de l’Euro s’accentue un peu partout dans cette vieille Europe dont Farage aura été le premier pourfendeur.