Le 23 décembre, le cargo russe Ursa Major a sombré en Méditerranée. Des sauveteurs espagnols ont recueilli l’équipage naufragé, tandis qu’un navire norvégien aurait refusé d’embarquer des marins russes selon des accusations formulées par l’entreprise propriétaire du cargo. La partie norvégienne a déclaré avoir suivi les instructions des Espagnols.
L’Ursa Major, un cargo russe, a fait naufrage le 23 décembre dans les eaux internationales entre l’Espagne et l’Algérie.
Deux membres d’équipage sont portés disparus, les 14 autres personnes qui étaient à son bord ont été secourues par des marins espagnols du navire Salvamar Draco, tandis que le navire norvégien Oslo Carrier 3, qui passait plus tôt par là, aurait refusé d’embarquer des marins russes, invoquant une «certaine interdiction», selon des affirmations de la société propriétaire de l’Ursa Major, Oboronloguistika, auprès de RIA Novosti.
«Lorsque le canot de sauvetage s’est approché du bord, le navire norvégien (dont une partie de l’équipage est russophone) a refusé d’accueillir les membres de l’équipage d’Ursa Major, invoquant une certaine interdiction», a déclaré le service de presse d’Oboronloguistika à l’agence.
L’entreprise a souligné qu’il s’agissait d’une violation de l’article 10 de la Convention internationale sur l’assistance de 1989. Cet article fait référence à l’obligation du capitaine, «sans mettre gravement en danger son navire et les personnes qui s’y trouvent, de porter assistance à toute personne menacée de perdre la vie en mer».
Oboronloguistika a qualifié l’incident de l’Ursa Major «d’attaque terroriste». L’entreprise avait alors mis en avant auprès de l’agence TASS que, selon le témoignage de l’équipage du navire, il y aurait eu trois explosions consécutives du côté tribord, près de la poupe.
«S’il y a effectivement eu défaut d’assistance aux personnes en détresse en mer, cela contredit toutes les lois maritimes. C’est un cas flagrant qui mérite un blâme total», a déclaré ce 27 décembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov lors de son point de presse régulier.
Le propriétaire de l’Oslo Carrier 3 déclare avoir suivi les ordres des secouristes
Ce 27 décembre, Oslo Bulk, le propriétaire du navire norvégien Oslo Carrier 3, a déclaré dans un communiqué de presse avoir reçu l’ordre du MRCC, organisme en charge de la sûreté maritime dans les eaux espagnoles, de ne pas embarquer les marins de l’Ursa Major parce qu’un autre navire était déjà en route pour les aider.
«L’opération de sauvetage a été menée par le Centre de coordination des secours maritimes (MRCC) de Carthagène, qui est responsable de ce type d’opérations dans la région. Le MRCC a ordonné au capitaine de ne pas embarquer l’équipage du navire en détresse car leur navire de sauvetage était en route pour le lieu de l’incident», a déclaré la compagnie norvégienne, précisant que le canot de sauvetage a été amarré à l’Oslo Bulk dans l’attente des secours.