Le typhon Man-yi à l’approche des Philippines, le 15 novembre 2024. Ce pays a subi cinq typhons et une tempête tropicale en l’espace d’un mois cette année. – Domaine public / MODIS imagery from NASA’s Terra Satellite
Le typhon Man-yi à l’approche des Philippines, le 15 novembre 2024. Ce pays a subi cinq typhons et une tempête tropicale en l’espace d’un mois cette année. – Domaine public / MODIS imagery from NASA’s Terra Satellite
Mis à jour le 27 décembre 2024 à 18h33
Durée de lecture : 2 minutes
« Les importants dommages causés par le changement climatique d’origine humaine ne sont pas une menace future, mais une réalité actuelle », alerte Friederike Otto, directrice du Word Weather Attribution, dans le premier bilan annuel de l’institut publié ce vendredi 27 décembre, en collaboration avec l’institut de recherche Climate Central. Selon ce rapport, l’année 2024 a atteint « de nouveaux sommets » avec des conditions météorologiques extrêmes, une moyenne de 41 jours supplémentaires de chaleur dangereuse cette année, le tout causant des milliers de morts et des millions de déplacés.
« Cette année exceptionnelle montre à quel point la vie est déjà devenue dangereuse avec un réchauffement de 1,3 °C », soulignent les instituts. En plus de la grave sécheresse en Amazonie et des nombreux feux de forêts, les températures mondiales ont provoqué d’énormes inondations. Du Brésil au Soudan, sur les 16 inondations étudiées par les chercheurs, le changement climatique a amplifié les précipitations de 15 d’entre elles.
Les pays pauvres toujours plus touchés
Même constat d’intensification pour les cyclones. Les Philippines ont été touchées par cinq typhons et une tempête tropicale en l’espace d’un mois, affectant près de 13 millions de personnes. Selon le bilan, la probabilité que le pays soit touché par des typhons de catégorie 3 ou plus sur l’échelle de Saffir-Simp en une année a augmenté de 25 % à cause du changement climatique.
Friederike Otto rappelle que derrière chaque record se cache « la perte de vies humaines et de moyens de subsistance ». En première ligne, les États insulaires et en développement, toujours plus vulnérables au changement climatique et touchés « de manière disproportionnée par les phénomènes météorologiques extrêmes », manquant de « ressources et de systèmes nécessaires pour se protéger ».
L’étude souligne les défaillances dans la prévention des risques, les plans d’alerte et d’évacuation ainsi que dans les politiques d’adaptation, ajoutant que la plupart des morts causées par ces phénomènes sont évitables. Dressant une liste de résolution pour 2025, ils y placent en tête la nécessité de sortir le plus rapidement possible des combustibles fossiles.
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