L‘absurde, au départ, était un refuge : une manière de se moquer des injustices du monde. Mais, peu à peu, sans que l’on s’en rende compte, il a cessé d’être une critique pour devenir une fin en soi. Plus besoin de s’opposer, de réfléchir ou de résister : l’ironie suffisait. Pendant que nous riions de notre propre absurdité, celle-ci s’installait confortablement au pouvoir. Une fois que la bêtise devient acceptable, l’étape suivante consiste à la rendre désirable.
Si vous souhaitez soutenir mon travail :