Igor Gromyko, ambassadeur de Russie à Bamako et à Niamey, a déclaré ce 28 décembre qu’«incapable de vaincre la Russie», Kiev avait ouvert un «deuxième front» en Afrique en soutenant les groupes armés contre des gouvernements alliés de la Russie.
«Incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, le régime de Volodymyr Zelensky a décidé d’ouvrir un deuxième front en Afrique en soutenant des groupes armés illégaux contre les pays africains alliés de Moscou», a déclaré l’ambassadeur de Russie au Mali et au Niger, Igor Gromyko, lors d’une interview accordée à TASS publiée ce 28 décembre.
Le diplomate russe a rappelé que début août, le gouvernement malien avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Une décision qui faisait suite aux déclarations d’Andriï Ioussov, porte-parole de la Direction du renseignement militaire ukrainien, à la suite d’une embuscade meurtrière tendue dans le nord du Mali par des insurgés touaregs. Embuscade survenue fin juillet dans laquelle le groupe Wagner avait annoncé avoir perdu des hommes.
Ioussov avait déclaré le 29 juillet, à la télévision ukrainienne, que ses agents avaient aidé les insurgés en leur fournissant «les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes».
Igor Gromyko a également souligné auprès de TASS que «Kiev utilisait régulièrement des méthodes interdites, telles que le sabotage, les assassinats politiques et les bombardements d’infrastructures civiles.»
Condamnation collective en Afrique
«Nous avons été surpris qu’un membre de l’ONU puisse déclarer ouvertement coopérer avec des groupes terroristes pour déstabiliser le pays», avait fait part à l’agence TASS, en novembre, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. «Pourquoi le Mali, qui n’a jamais fait preuve d’hostilité envers l’Ukraine, a-t-il été visé ? Pourquoi l’Ukraine soutient-elle certains groupes pour déstabiliser notre pays et le déclare-t-elle officiellement ?», avait-il ajouté.
Le quotidien français Le Monde avait également évoqué début août que selon «des sources concordantes», les autorités ukrainiennes «collaborent avec les indépendantistes qui opèrent dans le nord du pays en leur fournissant des informations stratégiques, mais aussi en les formant au maniement de drones».
Le 19 août, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) avaient adressé une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies dénonçant le «soutien ouvert» de l’Ukraine au terrorisme international. Au lendemain de l’annonce du Mali de la rupture de ses relations diplomatique avec Kiev, le Niger lui a emboité le pas, annonçant une décision «avec effet immédiat».