«Nous ne sommes pas satisfaits» des pistes envisagées par l’équipe de Trump, a déclaré Lavrov — RT en français



Le chef de la diplomatie russe a déclaré ce 29 décembre que la partie russe n’était pas satisfaite des «propositions» de l’équipe de Donald Trump qui ont fuité dans la presse concernant la résolution du conflit en Ukraine, notamment le report de l’adhésion de Kiev à l’OTAN ou encore le déploiement de soldats britanniques et européens.

«Nous ne sommes pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l’équipe du président élu visant à reporter de 20 ans l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, ainsi qu’à introduire un contingent de maintien de la paix des « forces britanniques et européennes » en Ukraine», a souligné le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview accordée à TASS. Le ministre a notamment fait référence aux «nombreuses fuites» dans la presse.

Au lendemain de la victoire de Trump, le 6 novembre, le Wall Street Journal (WSJ) avait rapporté que l’équipe de Trump recommanderait de geler le conflit, sur le terrain. Une des propositions de ce plan, détaillée par trois personnes proches du président élu, serait que Kiev promette de ne pas adhérer à l’OTAN pendant au moins 20 ans, en contrepartie, les États-Unis continueraient à fournir des armes à l’Ukraine. Par ailleurs, il serait envisagé de créer une zone démilitarisée accompagnée du déploiement de forces de maintien de la paix de pays européens.

«Nous n’enverrons pas d’Américains pour maintenir la paix en Ukraine. Et nous ne paierons pas pour cela. Demandez aux Polonais, aux Allemands, aux Britanniques et aux Français de le faire», avait précisé au WSJ, sous couvert d’anonymat, un membre de l’équipe de Trump.

Dans le même temps, Lavrov a noté que Moscou n’avait reçu aucun signal officiel de la part des États-Unis sur le règlement du conflit ukrainien. Il a également rappelé, qu’avant l’entrée en fonction officielle de Donald Trump le 20 janvier, seule l’administration Biden «est autorisée à s’engager avec la Russie au nom des États-Unis». Mais avec elle, «il n’est pas question de négociations sur l’Ukraine dans ces contacts», a expliqué le chef de la diplomatie russe.

«Nous verrons après le mois de janvier si cela sera fait et de quelle manière» a déclaré Lavrov, concernant les États-Unis, «directement impliqués» dans ce conflit qu’ils «alimentent», estimant qu’ils «sont capables de changer la trajectoire de leur politique étrangère».

«Nous verrons après janvier», avait déjà déclaré, dans la foulée de la victoire électorale de Trump, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Celui-ci avait notamment souligné que le républicain était «moins prévisible» que Joe Biden et sa vice-présidente. Durant la campagne électorale américaine, le porte-parole s’était déjà montré circonspect vis-à-vis des déclarations de Trump, lorsque ce dernier affirmait qu’il entendait mettre fin au conflit en Ukraine sous «24 heures».

Plaidant pour une «fin définitive» du conflit et non d’«un gel», Vladimir Poutine avait déclaré mi-juin devant les cadres de la diplomatie russe que Moscou était prêt «à entamer des négociations» avec l’Ukraine dès lors qu’elle procéderait au retrait de ses forces des territoires de la République populaire de Louhansk et de la République populaire de Donetsk, ainsi que des régions de Kherson et de Zaporojié.

Le président russe avait également souligné que l’Ukraine devait refuser d’adhérer à l’OTAN et adopter un statut neutre et dénucléarisé. Le 19 décembre, Poutine a déclaré que la Russie était prête à dialoguer avec tout représentant ukrainien, «y compris avec Zelensky» dès lors que «ceux qui sont légitimes».

Moscou n’est pas d’accord avec la position du président américain élu Donald Trump concernant le report de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. La Russie a également une attitude négative à l’égard de l’introduction de soldats de la paix du Royaume-Uni et de l’Union européenne à Kiev. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans une interview accordée à l’agence de presse TASS.

«Nous ne sommes certainement pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l’équipe du président élu visant à reporter de 20 ans l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, ainsi qu’à introduire un contingent de maintien de la paix des « forces britanniques et européennes » en Ukraine», a souligné le ministre.



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