le nombre de sans-abri en hausse de 18% sur un an — RT en français



Le 27 décembre, le ministère américain du Logement et du développement urbain a publié les derniers chiffres concernant le nombre de sans-abri dans le pays. En augmentation de 18%, en l’espace d’un an, leur nombre s’établissant en janvier 2024 à 770 000, un record depuis le début de ces statistiques.

Dans un communiqué de presse, le département du Logement et du Développement urbain (HUD) a annoncé le 27 décembre que le nombre de sans-abri aux États-Unis a augmenté de plus de 18% entre janvier 2023 et janvier 2024, en raison des coûts élevés du logement, des catastrophes naturelles et d’une forte migration vers les grandes villes.

Ainsi, selon le HUD, 771 480 personnes se trouvaient en début d’année dans la rue, dans des refuges ou dans des logements temporaires. Des «données» qui «ne représentent probablement pas la situation actuelle» concède le ministère, alors que Bloomberg souligne qu’il s’agit du chiffre le plus élevé depuis le début de ce décompte de l’HUD en 2007.

En janvier 2023, le nombre de sans-abri aux États-Unis, contraints de vivre dans la rue, dans des refuges, des logements de transition ou dans leur véhicule, était d’environ 653 100. Ce qui constituait déjà une augmentation de 12% par rapport à janvier 2022.

En somme, en l’espace de douze mois, le nombre de personnes souffrant de mal-logement recensées aux États-Unis a augmenté de plus de 118 300.

Un rapport, de l’administration Biden, au ton de satisfécit

Pour autant, ce rapport de l’administration Biden se félicite d’une diminution de 8% du nombre de vétérans sans-abris «grâce à un financement ciblé et à des interventions qui utilisent des pratiques fondées sur des données probantes». De 35 574 en 2023, leur nombre serait ainsi passé à 32 882 en 2024.

«Nous savons ce qui fonctionne et notre succès dans la réduction du sans-abrisme des vétérans de 55,2% depuis 2010 le montre» a notamment affirmé la patronne de l’HUD, Adrianne Todman, cité dans le communiqué de presse de son agence.

Le rapport évoque également l’«impact particulièrement notable sur le sans-abrisme familial» de «la migration», et pointe du doigt les catastrophes naturelles, qui auraient poussé 5 200 personnes dans des abris temporaires à Hawaï après les incendies de forêt dévastateurs à Maui en août 2023.

Enfin, la HUD affirme que son décompte a été effectué «à la fin d’augmentations importantes des coûts de location», imputées à la «pandémie» et à des «décennies de sous-construction de logements», et que les «coûts de location se sont stabilisés, avec des loyers en baisse dans certaines villes» depuis son dernier décompte. La HUD a notamment salué une baisse «marquée» du nombre de sans-abris dans les villes de Dallas, Los Angeles ainsi que dans le Comté de Chester en Pennsylvanie.

Inflation : pas d’amélioration attendue avant 2026

Le coût du logement, c’est le point noir qu’a épinglé Bloomberg, qui dresse un tableau bien moins élogieux de la situation. «Les personnes âgées et les minorités continuent d’être surreprésentées parmi les sans-abri, mais il y a aujourd’hui beaucoup plus de familles avec enfants – des dizaines de milliers de plus que les 717 recensées lors du recensement de 2010», assène l’agence.

Cette dernière cite une analyse de la société immobilière Zillow selon laquelle, au cours des quatre dernières années, les loyers dans la plupart des grandes zones métropolitaines américaines «ont augmenté environ 1,5 fois plus vite que les salaires» et ce alors même que «la construction d’appartements a atteint son plus haut niveau depuis des décennies». 

Pour autant, «la Réserve fédérale a prévenu que l’inflation des loyers pourrait ne pas retomber aux niveaux prépandémiques avant 2026», a souligné Bloomberg.



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