Résilience et stratégies flexibles pendant du Déluge d’Al-Aqsa


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par Batool Subeiti

L’unité des fronts nécessite non seulement une institutionnalisation mais aussi une action coordonnée. La Résistance doit refléter la norme d’offensive de son ennemi pour maintenir l’avantage dans cette lutte durable.

L’Iran est un pays fondé sur des institutions enracinées dans le peuple. Sa constitution le définit comme une République islamique, mettant l’accent sur des principes tels que le maintien d’une politique d’ouverture à l’égard des opprimés. Ces idéaux révolutionnaires restent fondamentaux, quels que soient les détenteurs du pouvoir. Toutefois, la traduction de ces idéaux en stratégie réalisable dépend souvent de la vision et de l’exécution des individus sur le terrain, en raison de l’absence d’une stratégie unifiée et prédéfinie.

Cette dépendance à l’égard du leadership souligne la flexibilité de l’Iran. L’efficacité de ses stratégies politiques, militaires et de sécurité dépend de la force et de la détermination de ses dirigeants. Par exemple, lorsque Saeed Jalili était négociateur nucléaire en chef de l’Iran, il a fait passer l’enrichissement de l’uranium de 5% – un seuil pour lequel l’administration précédente avait demandé l’approbation de l’Occident – à 20%, en contournant les négociations et en s’adressant à l’Occident avec une rhétorique ferme. Les personnalités plus faibles n’ont pas la détermination nécessaire pour faire avancer des projets aussi cruciaux que le programme nucléaire iranien.

Le général Qassem Soleimani a donné l’exemple d’un leadership doté d’une vision et d’une mission claires. Soleimani a transformé la Force Qods, faisant progresser l’Axe de la Résistance et élevant la lutte régionale à une nouvelle phase. Si la politique fondamentale de l’Iran reste de soutenir les opprimés, c’est le leadership pratique de Soleimani qui a transformé cet engagement en une réalité concrète.

Le piège de la diplomatie peut se situer au niveau de l’hésitation à affronter l’entité d’occupation par crainte d’une escalade de la guerre, même en subissant des frappes et des assassinats. Israël, avec sa stratégie d’agression maximale, vise à éliminer tout front de résistance. Dans un tel scénario, la disparité des normes entre la Résistance et son ennemi favorise ce dernier.

Pour réussir, la Résistance doit répondre dans un langage que l’ennemi comprend. Par exemple, lorsque le Liban a lancé 50 opérations par jour contre Israël, l’intensité a contraint Netanyahou à demander un cessez-le-feu dans les deux jours.

L’Iran, en tant que cœur de l’Axe de la Résistance, ne peut être blâmé pour les revers subis par les différents fronts de la résistance alors qu’en interne, il est confronté à des défis similaires, notamment l’absence d’une stratégie unifiée pour faire face aux confrontations à grande échelle.

L’unité des fronts s’est institutionnalisée après Soleimani, qui était le lien entre tous les fronts. La bataille du Déluge d’Al-Aqsa a marqué la première mise en œuvre pratique de cette unité, mais l’absence de coordination préalable a empêché une guerre stratégique à grande échelle avec une action simultanée sur tous les fronts.

Israël cherche à atteindre son objectif en répandant la peur et l’agression, considérant que sa survie repose sur l’élimination de la Résistance. Pour que l’unité des fronts réussisse face à un tel ennemi, des frappes décisives et coordonnées sont essentielles. Au cours des premiers mois de la guerre, l’Occident a pris l’idée de «l’unité des fronts» de l’Axe de la Résistance plus au sérieux que l’Axe de la Résistance lui-même.

Lorsqu’Israël a vu qu’il n’y avait pas de réponse forte après l’assassinat de Haniyah et de Shokr, cela l’a encouragé à entrer au Liban et à tuer son principal dirigeant. Par conséquent, les objectifs de la Résistance se sont concentrés sur la survie plutôt que sur la victoire décisive sur l’ennemi à la bonne occasion, ce qui pourrait conduire à des tournants dans la lutte.

Les réponses tardives ne font qu’accroître les difficultés et enhardir l’ennemi.

Le défunt secrétaire général de la Résistance islamique libanaise a démontré l’efficacité de l’initiative, en semant la terreur en Israël. Toutefois, les stratégies défensives – axées sur la préservation des fronts individuels ou la fin rapide des guerres sur ces fronts – tournent en fin de compte à l’avantage d’Israël. En revanche, l’approche offensive d’Ansarullah lui a permis de mieux se protéger et de remporter des succès. Comprendre la réalité de la situation permet d’éviter toute surprise dans le déroulement des événements.

Pour renforcer la Résistance à l’avenir, les conseils de Khamenei doivent être pris en compte. Les stratégies de politique étrangère doivent être clairement définies, en veillant à ce que tous les dirigeants, indépendamment de leur personnalité ou de leur appartenance politique, adhèrent aux principes établis. L’unité des fronts nécessite non seulement une institutionnalisation, mais aussi une action coordonnée. La Résistance doit refléter les normes d’offensive de son ennemi afin de maintenir l’avantage dans cette lutte de longue haleine.

source : Al-Mayadeen



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