2 janvier 2025 à 11h55
Mis à jour le 2 janvier 2025 à 17h04
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Après une année 2024 marquée par une dissolution ratée et une Assemblée nationale fracturée, Emmanuel Macron a présenté pour la huitième fois ses vœux aux Françaises et Français. Si lors de ses vœux en 2022, le président de la République avait indigné la communauté scientifique avec sa question rhétorique « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? », cette fois il a décidé de parler brièvement d’écologie dans ses vœux pour 2025.
« Nous avons continué de bâtir une écologie de progrès, de lutter contre le changement climatique en baissant nos émissions », a fièrement évoqué le chef de l’État au début de son discours. Une annonce faite quelques jours après la publication du baromètre mandaté par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, pour établir la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis par la France au cours des neuf premiers mois de l’année 2024.
Et contrairement à la déclaration d’Emmanuel Macron, les chiffres ne sont pas favorables. Si de janvier à mars, l’organisme Citepa chargé de cet inventaire a enregistré une réduction de 5 % de GES par rapport à la même période en 2023 ; d’avril à juin, cette baisse n’était que de 2,2 % ; et entre juillet et septembre, les émissions sont reparties à la hausse, de 0,5 %. Une tendance alarmante, qui met en danger l’objectif d’une diminution de 4,7 % par an, jusqu’à 2030.
Catastrophes naturelles, agriculteurs…
« Unis, déterminés et solidaires, nous l’avons aussi été face aux épreuves et aux drames de 2024 », a dit Emmanuel Macron. En effet, l’année 2024 a atteint de nouveaux sommets avec des phénomènes météorologiques extrêmes, selon le rapport de World Weather Attribution. Passage du cyclone Chido à Mayotte, inondations de grande ampleur dans le Pas-de-Calais, feux de forêt dans l’Hérault… Le président de la République n’a pu ignorer le sujet. Cependant, aucune piste politique n’a été donnée pour le moment.
Emmanuel Macron a par la suite rapidement évoqué une autre crise qui touche la France : celle des agriculteurs. Alors qu’ils envisagent de bloquer Paris à partir du 5 janvier, Emmanuel Macron tente de rassurer le secteur, et a annoncé que le gouvernement continuera « de [le] protéger et de [le] soutenir ».
Le chef de l’État s’est aussi félicité du « raccordement du nouveau réacteur nucléaire à Flamanville »… après dix-sept ans de travaux et douze ans de retard. Celui-ci devrait monter en puissance jusqu’à l’été 2025 et ainsi devenir le réacteur le plus puissant de France. Un arrêt est tout de même déjà prévu en 2026 pour le remplacement d’un couvercle défectueux de la cuve du réacteur.
2025, une année de référendums ?
Tout en restant flou sur le fond, Emmanuel Macron a demandé un « réveil européen, réveil scientifique, intellectuel, technologique, industriel, réveil agricole, énergétique et écologique ».
Par ailleurs, le chef de l’État a fait un mea culpa en reconnaissant notamment que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin avait « apporté pour le moment davantage de divisions que de solutions pour les Français ».
Avec son discours, Emmanuel Macron a tout de même décidé de garder une part de mystère sur la politique à venir. « En 2025, nous continuerons de décider et je vous demanderai aussi de trancher certains de ces sujets déterminants », a-t-il déclaré. Une déclaration qui fait penser à un ou plusieurs référendums durant l’année. Une voie politique déjà ouverte par le passé par Emmanuel Macron, mais qui n’a jamais été mise en place. 2025 sera-t-elle sur ce plan une année différente des autres ?
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