En réponse à la cessation du transit de gaz russe, la Slovaquie limitera significativement l’aide aux Ukrainiens présents en Slovaquie, selon son Premier ministre Robert Fico, qui a également qualifié cet événement de sabotage de Zelensky.
Le parti du Premier ministre slovaque Smer-SD est prêt à soutenir la réduction de l’aide aux Ukrainiens qui se trouvent sur le territoire de la République slovaque, en réponse à l’arrêt du transit du gaz russe, a annoncé Robert Fico sur son compte Facebook. «Nous sommes prêts à discuter et à nous mettre d’accord au sein de la coalition sur l’arrêt de la livraison d’électricité et sur une réduction significative de l’aide aux citoyens ukrainiens qui se trouvent sur le territoire de la Slovaquie», a-t-il déclaré.
Selon le quotidien slovaque Dennik N, Robert Fico a déclaré que l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine était un «sabotage de Zelensky». Le Premier ministre slovaque a confirmé que les représentants du gouvernement slovaque discuteraient de l’arrêt du transit mardi prochain (le 7 janvier) à Bruxelles.
Le ministre slovaque de l’Intérieur, Matus Sutaj Estok, a également critiqué la décision de l’Ukraine de mettre fin au transit du gaz russe sur son territoire, la qualifiant de «trahison de la confiance» et de menace pour la stabilité énergétique de l’Europe. «L’Ukraine a oublié l’aide apportée par la Slovaquie lorsqu’elle a arrêté ses livraisons de gaz. Cette décision représente une étape fondamentale qui, non seulement, trahit la confiance existante, mais soulève également des questions quant à l’équité et à la fiabilité de l’approche de l’Ukraine en matière de relations bilatérales», a-t-il déclaré.
Gazprom (société de gaz russe) a annoncé l’arrêt du transit de gaz russe à travers l’Ukraine le 1er janvier 2025, à la suite du refus de Kiev de prolonger les accords sans lesquels la livraison du gaz est devenue techniquement et juridiquement impossible. Le contrat de transit du gaz russe entre l’Ukraine et la Russie avait été signé en 2019 pour cinq ans avec une option de prolongation de dix ans. Un contrat que Kiev n’a pas souhaité prolonger au-delà du 31 décembre 2024. «Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique», a déclaré le ministre ukrainien de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko le 1er janvier.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises en décembre 2024 qu’il n’y aurait certainement pas de nouveau contrat pour le transit du gaz russe à travers l’Ukraine car il ne serait pas possible de renégocier l’accord quelques jours avant le Nouvel An. Le chef d’État russe a souligné que c’est la partie ukrainienne qui a refusé de prolonger le contrat, «bien qu’elle reçoive de nous entre 700 et 800 millions de dollars par an». «Ce contrat ne sera plus en vigueur, c’est clair, mais nous survivrons, Gazprom survivra», a-t-il ajouté.