565 000 logements inaccessibles: la transition énergétique entraîne la crise du logement


Le 1er janvier 2025, près de 565.000 logements classés G ont été retirés du marché locatif. Au nom de l’environnement, encore davantage de locataires modestes font face à une pénurie de logements.

Si l’objectif est de forcer la rénovation énergétique des passoires thermiques, la réalité s’avère plus complexe. Avec près de 565 000 logements concernés, cette interdiction pourrait entraîner un exode massif de logements abordables, en particulier pour les locataires modestes. Un paradoxe, quand on sait que la France a besoin de 400 000 logements supplémentaires par an pour répondre à la demande.

« Le chantier de la rénovation énergétique est gigantesque », avertit Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), qui craint une accélération de la crise du logement. Certains propriétaires préfèrent vendre plutôt que rénover, un choix plus simple et moins coûteux. En 2023, 17 % des ventes de logements anciens étaient des passoires énergétiques, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. « 23 % des propriétaires de logements classés F ou G ont plus de 80 ans », rappelle-t-il, ce qui complique encore les efforts de rénovation.

Mais comme le rappelle The Epoch Times, cette transition énergétique repose sur un outil problématique : le diagnostic de performance énergétique (DPE), jugé inexact par de nombreuses études. Selon le Conseil d’analyse économique (CAE), « la consommation théorique et réelle des logements ne concorde pas toujours ». Cet écart a des conséquences directes sur les choix des propriétaires, qui, dans le doute, préfèrent se débarrasser de leurs biens plutôt que d’investir dans des travaux incertains. Ce problème de fond soulève une question essentielle : la transition énergétique est-elle vraiment bien pensée si elle fragilise les plus vulnérables ?





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