Pour respecter ses ambitions environnementales, l’Union européenne impose aux constructeurs automobiles un quota de ventes de voitures électriques, sous peine d’amendes monstrueuses. Contraints, mais par forcément encouragés par le marché réel, certains fabricants trouvent des solutions… plus ou moins transparentes.
La règle est simple : pour quatre voitures thermiques, une seule électrique. Si ce ratio n’est pas respecté, le constructeur devra s’acquitter de lourdes amendes. Pour certains, ce n’est pas qu’une question de transition écologique, mais de survie financière. Le journaliste Jean-Paul Chapel résume le problème simplement : « Le problème est que les constructeurs européens pensent qu’ils n’y arriveront pas. Si ce n’est pas respecté, ils redoutent une amende colossale de 16 milliards d’euros. »
Mais voilà, vendre plus d’électriques dans un marché qui n’est pas encore prêt à l’accepter pleinement, c’est un pari risqué. Et face à cette pression, certains constructeurs ont trouvé un subterfuge : des partenariats avec des constructeurs purement électriques, tels que Tesla. Le but ? Augmenter artificiellement leurs chiffres de ventes de véhicules propres en achetant des quotas d’émissions « propres » à la marque américaine. Si la solution permet d’échapper à l’amende, elle met en avant le ridicule des mesures administratives quand elles sont déconnectées du réel. C’est une fuite en avant.
Les géants européens, censés être les fers de lance de la révolution verte, doivent maintenant acheter leur bonne conscience, à grands coups de chèques. À Bruxelles, la Commission surveille de près et n’exclut pas de durcir les règles. Le chant du cygne ?