S’ils ne croient pas qu’ils sont des ennemis, pourquoi devriez-vous y croire ?


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par Caitlin Johnstone

Trump et Obama ont été vus en train de discuter et de rire ensemble lors des funérailles de Jimmy Carter. Si ces deux hommes ne croient pas à l’histoire selon laquelle ils se trouvent dans les camps opposés d’une bataille féroce d’importance existentielle entre deux idéologies radicalement différentes, alors pourquoi devriez-vous y croire ?

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J’ai vu Alex Jones proclamer sur Twitter que «Elon Musk vient de faire tomber le Nouvel Ordre Mondial !»

L’une des opérations psychologiques les plus stupides de l’histoire est cette faction faussement populiste idiote commercialisée auprès des droitistes qui prétend qu’un mouvement révolutionnaire courageux est dirigé contre l’establishment par une bande courageuse de milliardaires, d’entrepreneurs de la défense, de sionistes et de monstres des marais de DC.

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Trump dit qu’il est «le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu». Quiconque croit encore que ce salopard représente une menace pour l’establishment est un crétin baveux qui mérite d’être frappé émotionnellement.

Le soutien des MAGA à Israël invalide pratiquement tout ce que les MAGA sont censés représenter. Ils crient à l’antisémitisme tout en dénonçant les politiques identitaires et la militarisation des allégations de racisme, ils veulent injecter de l’argent en Israël tout en se moquant de Biden pour le financement de l’Ukraine, ils crient «l’Amérique d’abord» tout en donnant la priorité aux intérêts d’un gouvernement étranger à l’autre bout de la planète, ils prétendent mépriser les grands médias tout en avalant tous les mensonges de la propagande des médias sur Gaza sans aucun réflexe nauséeux, et ils prétendent vouloir mettre fin aux guerres tout en soutenant un pays qui ne peut pas exister sans une guerre incessante.

Ces contradictions sont possibles parce que ces gens n’ont pas de vraies valeurs et ne défendent rien ; ce ne sont que des moutons sans cervelle qui pensent tout ce que les experts de la droite leur disent de penser.

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Les détracteurs occidentaux d’Israël ont tendance à se diviser en deux catégories : ceux qui pensent que l’empire occidental soutient Israël parce que l’empire occidental est mauvais, et ceux qui pensent que l’Occident est naturellement bon mais qu’il a été corrompu par Israël. Je trouve que ce dernier groupe est ridicule et qu’il a le cerveau d’un enfant.

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Joe Biden, sur son lit de mort : J’espère que nous pourrons envoyer une dernière cargaison d’armes à Israël avant la fin de mon mandat.

Jill Biden : Tu n’es plus le président, Joe. Tu n’es plus président depuis deux ans.

Joe Biden : Peux-tu… peux-tu au moins m’apporter un bébé palestinien à frapper ?

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L’autre jour, une représentante de la Chambre des représentants âgée de 81 ans, Virginia Foxx, est tombée dans les escaliers du Congrès et a dû être soignée pour des blessures mineures.

Le Capitole est une gigantesque maison de retraite qui aide à superviser le fonctionnement d’un empire. L’ensemble sent la crème pour dentiers et l’urine. Imaginez une version plus grande de l’établissement d’aide à la vie autonome dans lequel votre grand-mère est morte, mais avec un tas de lobbyistes et de drapeaux israéliens.

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Mettez d’abord fin au génocide actif, puis parlez-moi de vos préoccupations concernant la montée de l’antisémitisme. Les accusations et les récits sur l’«antisémitisme» sont utilisés pour détourner les critiques du génocide. Même si tout ce que les défenseurs d’Israël disent sur la montée de l’antisémitisme était vrai (ce qui n’est certainement pas le cas), le génocide est une préoccupation infiniment plus urgente que les sentiments heurtés et les graffitis. Résolvez d’abord cela, puis nous pourrons parler de vos préoccupations bien moins urgentes.

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L’autre jour, j’ai vu un clip vidéo d’un colon israélien de New York qui répondait à des questions sur le massacre d’enfants à Gaza en disant «On s’en fout» parce que ces enfants «grandissent pour devenir des Arabes».

Ce type de rhétorique génocidaire est souvent utilisé par les partisans d’Israël. L’argument est le suivant : puisque les Palestiniens n’accepteront jamais l’existence de l’État juif, les juifs n’ont pas à accepter l’existence du peuple palestinien.

On voit immédiatement la faille de cette logique lorsqu’elle est formulée de la sorte. Une dynamique extrêmement inégale est faussement présentée comme égale : les partisans d’Israël veulent la fin des Palestiniens en tant que peuple, tandis que les Palestiniens veulent simplement la fin de l’État tyrannique d’apartheid qui assassine leurs enfants et leur a tout pris. Les Palestiniens ne cherchent pas à exterminer le peuple juif, mais les partisans d’Israël cherchent absolument à exterminer le peuple palestinien – ou du moins à le soumettre à une subordination perpétuelle.

En associant faussement un ethno-état d’apartheid particulier qui continue d’exister dans sa version actuelle à l’existence des juifs en tant que peuple, les partisans d’Israël peuvent alors prétendre «Nous devons les tuer parce qu’ils veulent nous tuer», car «nous» signifie ici l’État d’Israël. C’est une façon malhonnête de présenter la situation comme «c’est nous ou eux», c’est tuer ou être tué, ce qui est moralement beaucoup plus défendable que la vérité, parce que tout le monde peut sympathiser avec l’acte de tuer en légitime défense lorsque vous serez tué si vous ne tuez pas d’abord votre tueur potentiel.

Mais bien sûr, ce n’est pas la réalité de ce qui se passe en Palestine. Il ne s’agit pas de deux groupes mutuellement opposés à l’existence de l’autre, mais d’une colonie d’apartheid soutenue par l’empire le plus puissant de l’histoire, qui a été déposée sur une civilisation préexistante, et dont les habitants se sont vus signifier qu’ils devaient soit se soumettre à la perte de leurs droits, de leurs biens et de leur dignité, soit risquer l’extermination.

Ces choses ne sont pas égales. C’est clair. Les partisans d’Israël ont juste besoin de les faire passer pour égales afin d’obscurcir la réalité sauvagement injuste de ce à quoi nous assistons aujourd’hui.

source : Caitlin Johnstone





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