Le retour du réserviste, par Nawelpiks

Il se traine à grande peine, dans une étrange ambiance

Tout titubant d’avoir massacré sa conscience

Dans les secousses de l’âme, il comprend devenir fou

Les fragments de son esprit entre eux se désavouent

Dans le bouillonnement du vrai, son cœur sombre et enrage
La lumière de son peuple n’était guère qu’un mirage

Le chant des « Élus » était là pour le duper

Pris dans cette embuscade, c’était un sacrifié

C’est vos maîtres qui vous tuent Ô esprits sans finesse

Vous qui fûtes tous piégés par leurs paroles traîtresses

Bien trop tard vous comprîtes qu’ils vous avaient trompés

Une fois vos âmes vendues, c’est trop tard pour pleurer

De gamins arrogants à vétérans infirmes

Une fois seuls vous sentîtes pointer la fin du film

Ils vous dirent de tuer en féroces aberrants

Bien maintenant assumez d’avoir servi satan

Les diables vous renierons, et vos maîtres et vos jinns

Et les hommes ne vous pardonneront jamais vos crimes

À l’étroit dans vos âmes déchiquetées en déluge

Assaillis vous ne voyez que la mort comme refuge

Humiliés par le mal, maintenant qu’est ce qu’il vous reste ?

Marcher sur une planète où le monde vous déteste ?

Ou rester pris au piège le regard effaré

Sur une terre qui enserre dans une guerre à jamais

Sous la main de vos maîtres fous, fiers et heureux

D’avoir pris en otages les prétendus hébreux

Sur l’autel de la guerre, ils prendront vos enfants

Vous abreuverez vos maîtres par leurs âmes et leurs sangs

Suffoquez de folie d’avoir eu le crime hâtif

Dans l’enclave des gens libres, vous étiez des captifs

Et vous ne pourrez pas fuir après cet éveil tardif

Face à vos actes écœurants et les enfants brûlés vifs

Nawelpiks