Le système est en train de terroriser la population concernant un virus de la grippe qui serait meurtrier alors que c’est faux. Le véritable problème de la santé aujourd’hui en France est la destruction méthodique de l’hôpital public et du système de soins en général. Il ne faut pas non plus oublier la destruction de la médecine de ville.
Le témoignage de ce responsable du Syndicat national des infirmiers est éloquent. Il rappelle que le gouvernement, malgré la crise sanitaire de 2020, a continué de fermer chaque année des milliers de lits ! C’est du pur sabotage, un comportement criminel aux conséquences dramatiques. On comprend de mieux en mieux pourquoi des malades décèdent tous les jours quasiment dans les couloirs des services d’urgence !
Ce qui est encore plus troublant c’est le fait de continuer à nous dire que l’État est en faillite et en manque d’argent alors qu’ils ont fermé plus de 100 000 lits et qu’il n’y a quasiment plus de personnel soignant ! Où va l’argent ?
« La situation s’est aggravée parce que le gvt continue à fermer des lits, il y avait des plans d’économies dans l’ensemble des pays du monde mais sur la santé mais tout a été arrêté ailleurs après la 1ère vague covid en 2020. Nous sommes le seul pays au Monde a avoir fermé des lits en 2020, 2021, 2022, 2023, 2024 et le projet de loi de financement de la Sécu, prévoyait d’autres fermetures de lits en 2025. Chaque année, on supprime 6 à 7000 lits pour des raisons éco en , c’est le seul pays au monde dans ce cas là. A cela s’ajoute des départs de soignants, on nous fait travailler dans des conditions de + en + difficiles qui vont à l’encontre de notre déontologie. Les normes internationales c’est 6 à 8 patients par infirmière, en , on est au double usure prématurée des soignants qui sont dégoutés de travailler dans des conditions pareilles. Au-delà de 8 patients / infirmière, tout patient supplémentaire augmente la mortalité de 7 % par patient. On met en danger les patients, très clairement. La médecine de ville n’arrive plus à répondre aux besoins de santé de la population, les gens vont donc aux urgences. Si vous n’êtes pas en urgence vitale, vous pouvez attendre 10, 20, 40 heures avant d’être vu par un médecin , comme on a fermé énormément de lits, les 30 % des patients qui nécessitent une hospitalisation, il n’y a pas de lits, ils vont attendre aux urgences, au mieux sur un lit, parfois sur un brancard, parfois sur un fauteuil dans le couloir et ça pendant plusieurs jours. Il y a une mauvaise surveillance des patients, une dégradation, on passe à côté de choses, et c’est pour cela qu’il y a des décès inattendus aux urgences. »