Le jour de l’investiture de Trump, alors que Biden est en exercice pour encore quelques heures, ce dernier en profite pour gracier préventivement Anthony Fauci, le controversé « monsieur Covid » de la Maison-Blanche.
Biden devient le président ayant accordé un record de grâces présidentielles, à celle de Fauci s’ajoutent celle de Mark Milley, ancien chef d’état-major ayant dénoncé Donald Trump et celles des membres de la commission du 6 janvier et des policiers ayant témoigné suite aux émeutes du Capitole. Il y a un mois, il graciait son fils, Hunter Biden, qui attendait de connaître sa peine après avoir plaidé coupable de fraude fiscale et avoir été condamné pour détention illégale d’arme à feu. La semaine dernière, Biden annonçait qu’il commuerait les peines de près de 2500 personnes condamnées pour des infractions non violentes à la législation sur les stupéfiants.
Dans un communiqué, Biden justifie que «l’octroi de ces pardons ne doit pas être interprété comme une reconnaissance de la responsabilité d’un individu, ni comme une reconnaissance de culpabilité pour une quelconque infraction – Notre nation doit une dette de gratitude à ces fonctionnaires pour leur engagement inlassable envers notre pays.»
C’est du jamais vu, Joe Biden a utilisé son pouvoir de grâce en pardonnant des individus non encore inculpés, alors qu’elle est habituellement accordée à des citoyens ordinaires, condamnés pour des crimes. Ces grâces revêtent un aveu tacite de culpabilité, même si ceux qui en ont profité n’ont pas été formellement accusés d’un quelconque crime. Biden a ajouté que «même lorsque des individus n’ont rien fait de mal – et, en fait, ont fait ce qu’il fallait – et seront finalement exonérés, le simple fait de faire l’objet d’une enquête ou de poursuites peut nuire irrémédiablement à la réputation et aux finances» …
La décision de Biden fait suite aux déclarations de Trump, qui a affirmé disposer d’une longue liste d’opposants, incluant ceux qui l’ont défié politiquement ou cherché à le tenir responsable de sa tentative d’inverser sa défaite électorale de 2020 et de son implication dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.