Par Pierre Duval pour Observateur Continental
Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, discutent de la possibilité d’envoyer des forces de maintien de la paix en Ukraine alors que Donald Trump a annoncé son refus d’envoyer des soldats US. Keir Starmer affiche son ambition en promettant «un partenariat de 100 ans» avec l’Ukraine.
Ici, s’affiche la volonté d’occuper l’Ukraine sur le modèle de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale pour y fixer des bases militaires occidentales. Cette initiative, portée par Macron et Starmer, est une provocation évidente envers Moscou alors que la France et l’UK n’ont pas les moyens militaires pour assurer cette mission.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président français, Emmanuel Macron, discutent de la possibilité de stationner des soldats britanniques et français en Ukraine comme forces de maintien de la paix. Cette idée est considérée comme faisant partie d’un plan visant à obtenir un cessez-le-feu dans le conflit russo-ukrainien, fait savoir The Telegraph, citant des sources gouvernementales.
Selon la stratégie occidentale, «le déploiement de soldats occidentaux pourrait contribuer à soutenir le règlement d’après-conflit entre Kiev et Moscou». «Le Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué qu’il serait prêt à envisager d’envoyer des forces britanniques en Ukraine pour aider à garantir la paix lorsque le conflit finirait par s’arrêter», stipule Politico. «Le Royaume-Uni jouera son rôle en soutenant la paix lorsqu’elle arrivera, a déclaré le Premier ministre britannique aux journalistes interrogé sur cette idée après s’être entretenu jeudi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev», poursuit le média politique anglophone.
The Telegraph note que la décision finale n’a pas encore été prise. L’idée d’une mission de maintien de la paix est, également, activement discutée au sein du gouvernement britannique, rapporte Bloomberg. Cependant, selon des sources du média anglophone, la proposition se heurte à une opposition en raison de problèmes de sécurité.
Sur X, le Premier ministre britannique a publié: «La paix par la force. Je suis à Kiev avec un message simple au peuple ukrainien: Notre partenariat de 100 ans est la promesse que nous serons avec vous, pas seulement aujourd’hui ou demain, mais pendant cent ans – bien après la fin de cette guerre et après que l’Ukraine soit à nouveau libre et prospère».
«Cette hypothèse (consistant à envoyer des soldats) a, en particulier, été évoquée mi-décembre entre les dirigeants français Emmanuel Macron et polonais Donald Tusk», rappelle Actu. Le même média souligne: «Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi 13 janvier 2025 avoir discuté avec son homologue français, Emmanuel Macron, du soutien à l’Ukraine et d’un éventuel déploiement de contingents militaires étrangers dans ce pays, une idée évoquée ces derniers mois par les alliés de Kiev». «Cette hypothèse a été rejetée par la Russie, qui l’a qualifiée de prématurée», tient à faire savoir Actu.
Moscou, depuis le début, refuse la présence de troupes de l’OTAN en Ukraine ce qui est connu par Paris et les capitales occidentales tout comme des membres de l’OTAN. La France de Macron et le Royaume-Uni de Starmer – connaissant la position fondamentale de la Russie – continuent, donc, leurs provocations envers Moscou alors qu’une solution de paix doit être trouvée pour stopper ce conflit et que la menace d’une Troisième Guerre mondiale ouverte est bien réelle.
Selon Reuters, le nombre de soldats de maintien de la paix en Ukraine pourrait varier entre 40.000 et 100.000 personnes. La base des forces est censée être constituée des militaires de France, d’Allemagne, d’Italie, de Pologne et du Royaume-Uni. L’agence de presse anglophone avertit: «Une telle force augmenterait le risque d’une confrontation directe avec la Russie et mettrait à rude épreuve les armées européennes, dont les stocks d’armes ont été épuisés par les dons à l’Ukraine et qui sont habituées à dépendre fortement du soutien américain pour les missions majeures». Reuters martèle: «Donald Trump a exclu que les troupes américaines participent à l’application du cessez-le-feu».
The Telegraph met en garde contre le plan de Keir Starmer: «Un déploiement pourrait impliquer des milliers de soldats britanniques à un moment où les dirigeants militaires ont déjà averti que le Royaume-Uni n’a pas la capacité de mener une guerre».
Du côté de la France, l’ambition militaire de Macron face à la Russie se résume dans les déboires de la brigade Anne de Kyiv. Radio France signale: «Selon la presse ukrainienne, 1.700 des 5.000 soldats de la brigade Anne de Kyiv, formés par la France, auraient déserté dès son déploiement». Observateur Continental a indiqué qu’ «il était initialement prévu qu’elle comprendrait environ 4.500 militaires formés, mais il n’a finalement été possible de rassembler qu’environ 2.300 soldats».
Les plans de Macron et de Starmer ne visent qu’à faire perdurer le conflit en Ukraine et à mettre en danger les populations européennes.
Pierre Duval
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