1,3 milliard d’euros perdu avec la débâcle de la collecte des impôts immobiliers


L’État français a gaspillé 1,3 milliard d’euros en 2023 à cause de fautes de collecte liées à la taxe d’habitation, mettant en lumière une gestion inefficace et une application mal conçue.

Un milliard trois cent millions d’euros : voilà la facture salée laissée par les erreurs de collecte de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les logements vacants en 2023. Ce fiasco découle d’un déploiement chaotique de l’application « Gérer mes biens immobiliers » (GMBI), mise en place pour simplifier la déclaration des impôts immobiliers. Plus d’un million de contribuables ont été faussement taxés, obligeant l’État à corriger ses erreurs par des dégrèvements massifs. Un coût pour l’État… mais pas pour les collectivités territoriales, qui bénéficient normalement de ces taxes.

Confrontés à l’habituelle complexité administrative française, beaucoup de contribuables ont mal compris l’utilité de cette déclaration obligatoire après la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale. Seuls 73,1% des propriétaires ont correctement renseigné leur déclaration, un chiffre insuffisant malgré des reports successifs de la campagne. Résultat, l’État se retrouve à la fois avec des dégrèvements faramineux à assumer et une frustration grandissante des contribuables. « Une perte d’une telle ampleur ne doit absolument pas se reproduire en 2024 », avertit la Cour des comptes, comme le rapporte l’AFP.





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