On suffoquent à Bangkok. La Thaïlande déploie des avions pour brumiser le ciel de la capitale avec de l’eau glacée, espérant refroidir l’atmosphère et disperser la pollution. Peut-on soigner le mal par le mal ?
Le trafic routier, les brûlis agricoles, et l’urbanisation galopante font de Bangkok l’une des villes les plus polluées d’Asie. En janvier 2025, plus de 350 écoles ont fermé leurs portes à cause de la qualité de l’air déplorable. Les autorités, dans un élan d’urgence, ont non seulement appelé à réduire les trajets en voiture mais ont également sollicité les agriculteurs pour modifier leurs pratiques, sans grande efficacité immédiate. Ils ont donc dû adopter une nouvelle méthode pour offrir un air un peu plus frais aux 11 millions de Bangkokois.
Spectaculaire, cette méthode repose sur la modification atmosphérique, et évoque les scènes d’un film de science-fiction. L’idée, c’est de de refroidir une inversion thermique, une sorte de couvercle d’air chaud qui piège la pollution. Si les autorités assurent que la technique donne quelques résultats, les scientifiques ne considèrent pas que ce soit une sollution viable à long-terme.
Comme le rapporte France Info, cela pourrait même aggraver la situation, notamment à cause du coût et de la pollution générée par les avions eux-mêmes. En l’absence d’une révision des politiques structurelles, cette technique de refroidissement atmosphérique semble n’être qu’un pansement sur une plaie béante.