Le rapprochement surprise du Danemark avec Gazprom à propos de Nord Stream


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par Report24

Le Danemark a donné son feu vert au géant énergétique russe Gazprom pour entreprendre des travaux sur le gazoduc endommagé Nord Stream 2. Une décision qui fait sensation en pleine période de sanctions occidentales contre la Russie. Cela pourrait également être lié aux ambitions de Trump concernant le Groenland.

L’Agence danoise de l’énergie a accordé à Nord Stream 2 AG, une filiale de Gazprom, l’autorisation d’effectuer des «travaux de maintenance» en mer Baltique. Officiellement, selon un rapport récent, il s’agit d’installer des obturateurs spéciaux aux extrémités ouvertes des tuyaux afin d’empêcher toute nouvelle fuite de gaz. Un argument environnemental tout à fait compréhensible – si ce n’était les implications politiques. Il y a encore quelques mois, Copenhague figurait parmi les plus virulents accusateurs de Moscou concernant les explosions qui avaient détruit le gazoduc en septembre 2022. Ce revirement intervient à un moment particulièrement sensible : le Danemark est actuellement en plein bras de fer diplomatique avec l’administration Trump au sujet de la souveraineté sur le Groenland.

L’Agence danoise de l’énergie estime que la quantité de gaz restante dans le gazoduc endommagé est d’environ 9 à 10 millions de mètres cubes. «Les travaux visent à éviter d’autres dommages environnementaux», indique le communiqué officiel. Ce rapprochement avec Moscou intervient à un moment remarquable. Alors que la Première ministre danoise Mette Frederiksen parcourt les capitales européennes pour obtenir du soutien contre les ambitions de Trump sur le Groenland, son pays ouvre la porte au conglomérat d’État russe, lequel est sous sanctions.

Pendant ce temps, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a confirmé des discussions sur un possible envoi de troupes au Groenland – une proposition que le Danemark rejette jusqu’à présent. Après tout, le Groenland ne fait pas partie de l’Union européenne, et le déploiement de troupes de l’UE sans l’accord du gouvernement autonome de la plus grande île du monde s’apparenterait de facto à une occupation.

Dès le départ, le gazoduc, d’un coût de 11 milliards de dollars, a été une pomme de discorde entre Washington et Berlin. Alors que les États-Unis ont toujours considéré le projet comme un instrument géopolitique de la Russie, l’Allemagne y voyait une infrastructure clé pour son approvisionnement énergétique. Une question se pose alors : la coopération surprise du Danemark avec Gazprom est-elle un coup tactique dans le jeu géopolitique complexe autour du Groenland ? Ou bien est-ce le signe d’une approche européenne plus pragmatique vis-à-vis de la Russie ? Après tout, la crise énergétique est loin d’être terminée – et le gaz russe pourrait apporter un certain répit.

Jusqu’à présent, le gouvernement américain ne s’est pas exprimé sur la décision danoise. Mais étant donné les efforts de Trump pour ramener Moscou à la table des négociations, la réaction de Washington pourrait bien être mesurée.

source : Report24 via Euro-Synergies



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