ouille ! ouille, ouille, ouille ! Ça fait mal, ça fait très mal. Les dernières révélations de Mediapart concernant les nombreuses procédures judiciaires contre l’hebdomadaire le Canard enchaîné sont explosives et dramatiques. Elles sont effectivement explosives car les accusations sont gravissimes et les chiffres vertigineux. C’est dramatique car c’est bien le Canard moralisateur qui passe son temps à dénoncer les dérives des uns et des autres alors qu’il est pire dans son comportement quotidien avec ses propres salariés.
L’hebdomadaire est accusé de très mal payer ses pigistes, de les dénigrer et de les mépriser sans respecter le droit du travail des contrats alors qu’il est assis sur une réserve de 130 millions d’euros ! Rien que ça. La direction se plaint de ne pas avoir assez d’entrées alors que le prix est passé en quelques années à peine de 1€20 à 1€80 le numéro ! Une augmentation de près de 70 % du prix !
De nombreux salariés se plaignent
Ce n’est pas un cas isolé, un seul salarié ou deux qui se plaignait du comportement de la direction. Il s’agit de plus de 35 pigistes qui dénoncent des comportements inacceptables : des articles « oubliés », « scandaleusement sous-payés », un « management erratique, opaque et même brutal »… Il existe également une opacité des rémunérations assez curieuses avec une absence de grille de salaire des pigistes ! Ces derniers n’ont même pas le droit de signer leur contribution de leur propre nom ! Ainsi, personne ne les connaît et personne ne peut les contacter pour de futures enquêtes et révélations.
De nombreuses enquêtes et plaintes déposées. Notamment au pénal concernant un emploi fictif depuis des décennies autour d’un litige de près de 3 millions d’euros ! Concernant cette plainte, Michel Gaillard, président du Canard enchaîné de 1992 à 2023 ainsi que son successeur, Nicolas Brimo et sa compagne seront jugés pour abus de biens sociaux.
D’autres se gavent !
Alors que de nombreux pigistes se plaignent de salaires ridicules et d’un mépris de la direction, d’autres se gavent depuis des années. Prenons l’exemple de Frédéric Haziza avec un salaire fixe de 100.000 € par an avec les mêmes avantages que les autres journalistes ! Ce salaire très confortable est encore loin de ceux de la direction qui étaient tenus secrets à ce jour : 300 000 € annuels selon Mediapart ! Michel Gaillard, malgré son départ à la retraite, a continué à encaisser 100 000 € annuels en tant que président du journal jusqu’en 2023. Il touchait également 5000 € en tant que journaliste !
Décidément on se doutait qu’il y avait quelque chose qui clochait dans ce quotidien qui ne ratait jamais l’occasion de valider la doxa : covidiste, climatiste… Pas un mot contre les dérives de la mafia maçonnique… Mais il faut dire qu’il est cocasse de constater que le journal qui a dénoncé les magouilles de François Fillon et de son épouse Pénélope concernant son emploi fictif faisait exactement la même chose au même moment. La chutzpah nécessaire à un tel comportement est assez spectaculaire d’autant que la somme dont il est question est très largement supérieure au cas Fillon. La justice nous en dira plus prochainement. Une chose est certaine, le Canard enchaîné a perdu toute crédibilité.
Affaire à suivre…
Au « Canard enchaîné », le traitement des précaires continue de déchaîner la colère
Accusé d’avoir rémunéré pendant des années un emploi fictif, l’hebdomadaire est par ailleurs mis en cause pour sa manière de traiter ses pigistes. Au moins trois d’entre eux attaquent le journal devant les prud’hommes et plusieurs de ses salariés dénoncent une gestion « minable ».
« Être pigiste au Canard, c’est rester invisible en subissant l’opacité et l’arbitraire. » Depuis plus de deux ans, le journal satirique fait face à un grand déballage qui divise la rédaction, ses journalistes et ses pigistes, ces collaborateurs et collaboratrices précaires payé·es à l’article.
La crise a débuté après les révélations de Christophe Nobili, enquêteur pour le « Palmipède » depuis plus de vingt ans. En mai 2022, il porte plainte puis raconte dans un livre ce qu’il a déniché dans sa propre maison : un emploi présumé fictif au sein même de l’hebdomadaire qui a révélé celui de Penelope Fillon. La compagne d’un dessinateur historique du journal a été rémunérée pour un coût de près de 3 millions d’euros pendant vingt-quatre ans. En juillet 2025, Michel Gaillard, président du Canard enchaîné de 1992 à 2023, son successeur, Nicolas Brimo, le dessinateur et sa compagne seront jugés pour abus de biens sociaux.
Pendant tout le temps de l’enquête, cette même direction, qui conteste toutes les accusations, a également été mise en cause pour s’être opposée à la création d’un syndicat et avoir tenté de licencier Christophe Nobili.
Depuis, face aux journalistes pigistes qui se sont regroupé·es, la direction a évolué, mais pas assez pour faire taire certaines colères. L’agenda judiciaire du « Palmipède » comporte ainsi, outre son procès prévu en juillet, plusieurs rendez-vous devant les prud’hommes…