En Inde, la population de tigres a doublé en 12 ans


Un tigre du Bengale, la sous-espèce la plus connue.

31 janvier 2025 à 15h35

Durée de lecture : 2 minutes

C’est une bonne nouvelle officialisée par des chercheurs dans la revue Science, le 30 janvier : la population de tigres a doublé en Inde entre 2006 et 2018, pour atteindre 3 600 individus. Le territoire occupé par ces fauves a quant à lui progressé de 30 % dans le pays sur cette période, soit une extension de près de 3 000 km² par an.

Ce que soulignent les auteurs de l’étude, c’est que cette réussite pour la biodiversité est le fruit de deux stratégies complémentaires : d’une part, réserver des territoires aux tigres, dans les parcs, réserves et sanctuaires de faune sauvage ; d’autre part, apprendre à partager l’espace avec eux, sur d’autres territoires densément occupés par les humains. Ces résultats « suggérant que ces deux paradigmes jouent un rôle dans l’avenir des grands carnivores », écrivent-ils.

Près de la moitié des territoires occupés par les tigres (45 %) se trouvent dans des zones fortement peuplées, par 60 millions d’Indiens. Une coexistence rendue possible par la relative prospérité économique des zones concernées, notamment grâce aux activités touristiques liées à la présence du tigre. À l’inverse, les zones touchées par la pauvreté et les conflits armés sont particulièrement néfastes aux populations de félins.

Les leçons indiennes rendent les scientifiques « prudemment optimistes » quant aux possibilités de rétablissement de la mégafaune. Durant le siècle dernier, le tigre avait disparu de 90 % de son territoire et sa population mondiale avait chuté à 3 200 individus, contre 100 000 en 1900. Pour éviter son extinction, les dirigeants des treize pays abritant l’espèce (Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Laos, Malaisie, Népal, Russie, Thaïlande et Vietnam) s’étaient engagés, lors d’un sommet à Saint-Pétersbourg en 2010, à doubler sa population d’ici 2022. Mission accomplie en Inde.

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