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L’État italien a été condamné, le 30 janvier, par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), pour son inaction face au déversement massif de déchets dans la région de la « terre des feux », entre Naples et Caserte, mettant en danger la vie des 3 millions de personnes qui y résident.
« Alors même qu’il avait connaissance du problème depuis de nombreuses années, l’État italien n’a pas répondu à cette situation d’une telle gravité avec la diligence et la célérité requises, en particulier s’agissant d’évaluer le problème, de l’empêcher de se poursuivre et de communiquer avec la population touchée », détaille la CEDH dans un communiqué.
Depuis les années 2000 au moins, les alertes se sont multipliées concernant la gestion mafieuse de déchets toxiques, déversés, enfouis et incinérés sur des terrains privés. Dans taux accrus de cancer et de pollution des eaux souterraines ayant été observés dans la zone concernée, ainsi que le note la CEDH.
41 citoyens italiens habitants la région ainsi que 5 organisations basées en Campanie avaient porté l’affaire devant la Cour siégeant à Strasbourg. Ils accusent les autorités d’être responsables d’avoir laissé faire ce scandale sanitaire, alors qu’un repenti de la mafia avait averti le Parlement italien en 1997 de l’existence de ces pratiques. Le CEDH a donné un délai de deux ans à l’État italien pour élaborer une stratégie globale afin de remédier à cette situation.
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