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Salaires misérables, travail d’enfants, trafic d’êtres humains et exploitation d’ouvriers ouïghours… Le 4 février, le média d’investigation Disclose a publié une grande enquête sur les coulisses du géant français du sport : Decathlon. Des mois durant, les journalistes ont épluché plusieurs dizaines de documents confidentiels et interrogé d’anciens employés sur la stratégie « low cost » de l’entreprise.
Pour mettre en vente des sacs à dos Quechua à 3 euros, Decathlon impose une pression terrible sur les coûts de production de ses sous-traitants. Elle en compte d’ailleurs 1 264 — contre seulement 9 sites de production « maison » — principalement localisés en Chine, au Vietnam et au Bangladesh. Des pays où plus de la moitié de la population vit dans des bidonvilles. « Les principaux fournisseurs de Decathlon en Asie ont recours à plusieurs formes d’esclavage moderne », détaille Disclose.
Aux répercussions humaines de cette politique s’ajoutent les conséquences écologistes : « Par souci d’économies, toujours, Decathlon compte aussi parmi ses partenaires des usines qui s’approvisionnent en cuir auprès de géants du bœuf, accusés d’être les premiers responsables de la déforestation illégale au Brésil », précise l’article.
En dix ans, le chiffre d’affaires de la société a doublé, atteignant 15,6 milliards d’euros en 2023. 1 milliard d’euros de dividendes a ainsi été versé en 2024 à l’actionnaire majoritaire, la famille Mulliez, aussi propriétaire de Leroy Merlin, Auchan, Kiabi et Flunch.
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