Le nouveau président de l’Arcom arrive avec ses idées et ses casseroles


Le 2 février, Martin Ajdari a pris ses fonctions à la présidence de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Haut fonctionnaire tout droit sorti de Sciences Po Paris et de l’ENA, il se positionne dans la droite ligne du macronisme et ses conflits d’intérêts.

De la musique classique à la régulation des ondes, il n’y a qu’un pas que Martin Ajdari a franchi, en remplacant Roch-Olivier Maistre. Directeur général délégué de Radio France, puis de France Télévisions, comme le rapporte l’AFP, il a aussi été directeur du cabinet de la ministre de la Culture et de la Communication (Aurélie Filippetti puis Fleur Pellerin), puis directeur général des médias et des industries culturelles au sein de ce ministère (2015). Monsieur est spécialiste de la question, donc. Peut-il pour autant faire un bon « gendarme des médias » ?

Comme le souligne François Asselineau sur X, « pour que ce poste difficile soit crédible et respecté, il faudrait y nommer une personnalité connue pour son intégrité financière et morale, pour son courage et son absence de parti pris politique,
pour son extrême souci de respecter le droit, la démocratie et l’objectivité de tous les médias, privés et publics. » Et c’est là que le bât blesse, comme le montrent les recherches de Libération.

Malgré le fait qu’il puisse apparaître comme un spécialiste, « sa condamnation en 2020 pour des contrats passés sans appel d’offres fait tache ». C’est le moins qu’on puisse dire. Taxis, voitures de locations et agence de voyage, on parle de plusieurs dizaines de contrats payés par l’argent des Français. Lui, n’a écopé que de 2 500€ d’amende.

Toujours est-il qu’il aura grâce à ce nouveau poste une responsabilité quant à la qualité et la pluralité de l’information en France. En décembre dernier, il expliquait trouver inquiétant le fait qu’on ne puisse plus « reconnaître une information vraie d’une information fausse », et trouvait intéressante pour l’internaute l’idée de pouvoir choisir entre un algorithme qui assure la pluralité de l’information, et un autre qui séparerait pour nous le bon grain de l’ivraie. Autrement dit, il n’est pas contre le prêt-à-penser.





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