L’Anses propose à la fois un score pour la santé, et un score pour l’environnement. – JESHOOTS.COM / Unsplash
L’Anses propose à la fois un score pour la santé, et un score pour l’environnement. – JESHOOTS.COM / Unsplash
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Après le Nutri-score, un score pour les produits ménagers ? C’est ce que propose l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans un rapport publié le 5 février. Liquides vaisselle, sprays ménagers, lessives… pourraient un jour afficher un système de notation avec des lettres et des couleurs, comme celui utilisé sur les produits alimentaires.
Ces travaux visent à mieux informer les consommateurs lors de leurs achats, mais également à pousser les industriels à améliorer la composition de leurs produits. « Les substances classées réglementairement comme cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques sont interdites dans les produits ménagers au-delà d’une certaine concentration, explique Pauline Guillou, coordinatrice de l’expertise. Il est donc possible de les trouver en plus faible quantité dans ces produits. »
72 produits testés
L’Anses a élaboré et testé deux méthodes différentes sur un panel de 72 produits, afin de noter les produits selon leur niveau de danger. Elle propose pour chacune d’elles deux scores distincts, l’un pour la santé, l’autre pour l’environnement. « En effet, un bon score dans un domaine ne compense pas un mauvais dans l’autre », souligne-t-elle.
Ces deux notations doivent désormais faire l’objet d’une phase d’expérimentation à grande échelle « pour améliorer leur robustesse et leur applicabilité », juge l’agence. Plusieurs questions restent à traiter : à quels produits ce score doit-il s’appliquer ? Comment rendre ce nouvel étiquetage lisible ? Comment le faire cohabiter avec les autres affichages ?
Les experts estiment, par exemple, que les insecticides, répulsifs et rodenticides doivent être exclus de la notation. Un score pénalisant pourrait, selon eux, conduire un consommateur à se déporter vers des produits moins maîtrisés, voire interdits ou avec un usage détourné. Le rapport est désormais entre les mains des ministères en charge de la Santé et de l’Écologie. Charge à eux de décider de son avenir.
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