Mais pour qui se prennent-ils ? Les doubles standards et l’argent facile – partie 2


Comme je l’avais proposé hier dans la première partie de cet édito qui décrivait la capture de la démocratie, je vais m’atteler à traiter deux autres domaines dans lesquels Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie tutoient l’inadmissible.

Premièrement, c’est celui du respect normalement dû envers les fonctions qu’ils exercent.

Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, la vulgarité est devenue la norme. À cela François Hollande a adjoint la grossièreté du ridicule porté à son paroxysme, et Emmanuel Macron, lui, l’indécence dans son comportement public et le mépris affiché. Un mépris revendiqué, carrément, tant envers le peuple français qu’envers les dirigeants des pays qui sont restés des colonies françaises à ses yeux, dans son esprit dérangé de banquier d’affaires qui par définition n’a aucune considération pour les personnes autres que lui-même, ses collègues et ses employeurs.

La communication qu’ont entre eux nos « élites », ne fait pas exception à la règle. Au contraire.

Dans ce secteur-ci de l’inacceptable, la palme de l’abject revient incontestablement à Rachida Dati. Oui. Cette icône du mauvais goût qu’Emmanuel Macron s’amuse à nous imposer, depuis un an bientôt et trois Gouvernements successifs au poste de ministre de la Culture ; j’imagine pour nous humilier au-delà de ce qu’il est arrivé à faire par lui-même, et qui est déjà pourtant « énormissime. »

Dans cette vidéo vous en avez un exemple frappant, en la lecture des SMS que Rachida Dati, alors ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, a envoyés à Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur.  Ces SMS ont été rendus public la semaine dernière, on ne peut davantage de manière officielle, puisque ce fut lors du procès où Nicolas Sarkozy est le principal mis en cause, et Brice Hortefeux l’un des deux autres prévenus copieusement incriminés.

Dans un langage ordurier de sapiens-sapiens qui pense pouvoir tout se permettre (apanage nauséeux des parvenus dont la réussite repose essentiellement sur des talents inavouables), Rachida Dati insulte son collègue, et exige de lui qu’il accède à ses désirs, faute de quoi elle menace « de tout balancer. » Et ce faisant, elle expose des faits. Des faits qui, s’ils sont avérés, matérialisent des infractions pénales qualifiées crimes et délits par la loi. Des crimes et des délits dont Brice Hortefeux serait coupable en tant qu’auteur, et Nicolas Sarkozy comme complice, par instructions données pour les commettre.

Dissimulation de preuves, détournements de fonds publics, recel, abus de biens sociaux, association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée et j’en passe. Autant d’infractions dont bizarrement « la justice » n’a pas estimé devoir se saisir, et des chefs desquels le parquet n’a pas jugé indispensable au maintien de l’ordre public de poursuivre les auteurs des faits.

Était-ce parce que les personnes auteurs des faits font partie de la caste des parasites qui accaparent tous les pouvoirs, ou est-ce parce que, pour eux, Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie (magistrats compris bien sûr), il y a deux catégories de citoyens : ceux qui peuvent tout se permettre, et à qui donc « la justice » accorde de fait l’impunité mafieuse, et les citoyens dits « de base », les justiciables. Les citoyens qui eux effectivement sont traduits en justice quand on sait qu’ils ont enfreint la loi. Les autres habitants du pays qui eux, en contrepartie, subissent les foudres  de « la justice », à savoir avec une application zélée à leur encontre de l’adage « Duralex sed lex » ?

J’aurais aimé pouvoir répondre « non » à cette question, mais visiblement, c’est « oui. »

 

Les affaires judiciaires dans lesquelles ces messieurs et dames se retrouvent impliqués

Voilà qui nous amène au second des deux domaines dans lesquels Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie tutoient l’inadmissible : les affaires judiciaires dans lesquelles ces messieurs et dames se retrouvent impliqués.

Elles sont devenues à ce point si nombreuses depuis 2017, que l’obligation d’avoir des casseroles aux fesses pour pouvoir faire partie du Gouvernement, cette règle qui était simplement officieuse sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande, est ouvertement en vigueur sous l’ère Macron.

Rappelez-vous. Cette règle a été inaugurée publiquement sous François Hollande par Jérôme Cahuzac, ministre de l’Économie et des finances au moment des faits. Intronisé apôtre de la lutte anti-évasion fiscale, l’ami Jérôme avait des comptes bancaires en Suisse. Dans un premier temps, l’homme nous a juré « droit dans les yeux » en direct au JT de 20 H de TF1 que tout cela n’était que mensonges et calomnies, billevesées et calembredaines. Cependant, très vite, le pauvre, il dut faire marche arrière. Ne pouvant invoquer l’excuse à l’époque non recevable d’une accusation antisémite ou homophobe, il a cédé à la pression des preuves irréfutables produites par Médiapart.

Résultats des courses, il a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux ans ferme. Néanmoins, il n’est pas allé en prison. Bin non ! Il ne faut tout même pas exagérer. C’est un ministre et non un manant. Un « sans-dents » eût dit François Hollande, la version (et l’aversion) gentillette du « des gens qui ne sont rien » dont s’est publiquement fendu à notre endroit, mes chers compatriotes, le mari du ressortissant français sur qui Candace Owens a jeté son dévolu. (1)

Finalement, c’est normal que Jérôme Cahuzac n’a pas fait de prison. C’est logique. C’est justice.

En effet, qu’a-t-on appris récemment concernant les millions d’euros qu’il y avait sur ces comptes bancaires en Suisse ouverts au nom de Jérôme Cahuzac ?

Que ce n’était pas son argent « à lui », mais des pots-de-vins que les laboratoires Pfizer ont versés au pouvoir en place à l’époque ! À savoir le parti socialiste. X millions d’euros non pas uniquement pour les ténors du PS, mais à répartir entre les ténors de tous les partis politiques français majeurs de l’époque. En échange de quoi ? La collaboration de toute la classe politique française dans ce qui s’est matérialisée quelques années plus tard, par ce qu’on a appelé « la crise covid. » Cela a commencé par l’inauguration par Bernard Cazeneuve, fraîchement nommé Premier Ministre en remplacement de Manuel Valls, du laboratoire de Wuhan où le virus a été fabriqué, Vinrent ensuite la destruction des stocks de masques, les confinements, les couvre-feux, la vaccination obligatoire, etc. Le cocktail détonnant d’un « quoiqu’il en coûte » via lesquels Emmanuel Macron et consorts nous en ont collé pour 600 milliards d’euros de dette covid qui se répartissent ainsi : 180 milliards pour lesquels l’utilisation qui en a été faite est connue, et 420 milliards pour lesquels on ignore quelle utilisation il en a été fait.

Non. Quatre ans plus tard, nous autres Français « de base », on ne sait toujours pas dans les poches de qui ces 420 milliards ont atterri ?

Président de la République, Premiers Ministres, ministre de l’Économie et des finances, et ministre de la Santé qu’ils étaient au moment de l’utilisation faite de ces 420 milliards d’euros, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Jean Castex, Bruno le Maire et Olivier Véran savent pertinemment, eux, dans les poches de qui ces 420 milliards d’euros ont atterri.

Quel dommage qu’aucun député, qu’aucun sénateur n’exige la tenue d’une commission d’enquête parlementaire visant à déterminer dans les poches de qui ces 420 milliards d’euros ont atterri.

À l’inverse, députés et sénateurs sont tous d’accord pour ce qui est d’augmenter la pression fiscale des « gueux » de plusieurs dizaines de milliards d’euros cette année, ceci au faux prétexte avancé qu’il manque entre 30 et 50 milliards d’euros pour équilibrer le budget. Et la loi de finances 2025 incorporant cette augmentation vient d’être adoptée, le RN n’ayant pas voté la motion de censure déposée par les LFI pour s’y opposer.

Pour reprendre l’expression utilisée par le Gouverneur de la Banque de France concernant les 300 milliards d’euros qu’il veut ponctionner sur l’épargne privée des européens :

« Récupérons ces 420 milliards ! »

Cela dûment réalisé, ô miracle, le budget 2025 sera excédentaire d’environ 360 milliards. Et ceci sans augmenter les impôts.

L’équité voudrait d’ailleurs qu’on utilisât cet excédent de 360 milliards pour ne pas prélever d’impôts en 2025 sur le peuple de France, comme c’est son argent, à savoir qu’ils servent à financer un budget 2025 qui tourne justement autour de 360 milliards d’euros.

Mais bon, ne rêvons pas. Plus on donne d’argent aux politiciens, plus ils en dépensent. Ah ça ! Coluche a idéalement illustré, par cette métaphore, la gestion qu’ils ont des deniers publics :

« Si on leur confiait le Sahara, dans trois semaines il faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs. »

 

1) dans un édito prochainement à venir, je vous parlerai très en détail de l’affaire Candace Owens.  Mais attention ! Il ne s’agira pas là de vous donner mon avis sur l’authenticité des affirmations qu’elle suppute. Je laisse cela à Cyril Hanouna. Plutôt que cela, il s’agira de vous donner mon avis concernant la raison pour laquelle les médias du monde entier accordent soudainement à cette dame une publicité aussi importante, médias français en tête, eux qui d’ordinaire ne mettent aucunement en lumière les personnes qui tiennent des propos catalogués « dérangeants » à l’encontre du couple présidentiel. J’ai ma petite idée, et donc je vous en ferai part.





Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *