Lors d’une rencontre le 7 février entre Mohamed Ben Ayed, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, et Alexandre Zolotov, ambassadeur de Russie en Tunisie, Tunis et Moscou sont revenus sur les différents aspects de leur coopération bilatérale, régionale et multilatérale.
La Tunisie et la Russie consolident leurs liens. Le 7 février, le secrétaire d’État auprès du ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ben Ayed, a reçu l’ambassadeur de Russie en Tunisie, Alexandre Zolotov. Une rencontre axée sur le renforcement des échanges bilatéraux et l’exploration de nouvelles pistes de coopération.
Selon le communiqué de la diplomatie tunisienne, Mohamed Ben Ayed a mis en avant la nécessité de poursuivre les dynamiques enclenchées lors de la rencontre entre le chef de la diplomatie tunisienne, Mohamed Ali Nafti, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Sotchi le 9 novembre dernier.
Les discussions ont également porté sur le suivi des engagements pris lors de la 8e session de la Commission intergouvernementale mixte, qui s’est tenue à Moscou en novembre dernier. À l’ordre du jour : l’intensification des échanges commerciaux, l’essor des investissements et l’élargissement des collaborations dans les domaines scientifique, universitaire, médical et culturel.
D’après la même source, l’ambassadeur russe s’est de son côté félicité du niveau actuel des relations entre les deux pays et a réaffirmé la volonté de Moscou d’aller encore plus loin, notamment dans les secteurs d’intérêt commun.
Un axe Russie-Afrique en pleine expansion
Depuis Sotchi, en novembre dernier, le chef de la diplomatie tunisienne Mohamed Ali Nafti avait souligné l’importance des relations entre Moscou et le continent, à l’heure où l’Afrique fait face à des défis sécuritaires et économiques de grande ampleur.
Pour l’occasion, le ministre avait mis en exergue l’urgence pour l’Afrique de mieux exploiter ses ressources humaines et naturelles, tout en affirmant son autonomie et sa souveraineté, plaidant pour des partenariats équilibrés fondés sur la complémentarité et l’intérêt mutuel, en accord avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui dessine la vision d’«une Afrique que nous voulons».
«C’est dans cette optique que le partenariat russo-africain prend tout son sens», avait affirmé le diplomate tunisien soulignant les opportunités qu’il [le partenariat] offre dans des domaines clés comme la transformation numérique, l’économie verte, l’énergie, la lutte contre les changements climatiques et la gouvernance électronique.
Un partenariat qui, selon Mohamed Ali Nafti, ne peut être pérenne qu’en s’appuyant sur une synergie entre secteur privé et institutions publiques, tant en Russie qu’en Afrique. Le haut responsable tunisien a également mis en avant le rôle fondamental de la coopération universitaire, un levier essentiel pour renforcer les échanges et lutter contre la violence, la marginalisation et la pauvreté, autant de fléaux qui nourrissent l’instabilité et le terrorisme à travers l’Afrique.